Chute de cheveux saisonnière : pourquoi elle s’intensifie en mars ?

Vous avez remarqué que vos cheveux tombent plus que d’habitude à l’arrivée du printemps ? Chaque année, à partir de mars, la chute de cheveux s’intensifie chez de nombreuses personnes. Ce phénomène, bien que naturel, peut être source d’inquiétude. Comprendre ses causes et adopter les bons réflexes permet d’en limiter les effets et de favoriser une repousse saine.

Par Camille Clément
Publié le 06/03/2025 Temps de lecture : 3 min.

Le cycle capillaire et les variations saisonnières

Un renouvellement programmé

Le cheveu suit un cycle de vie bien précis, alternant entre trois phases. La phase anagène, qui correspond à la croissance, dure de deux à six ans selon les individus. Ensuite, vient la phase catagène, une période de transition où le cheveu cesse de pousser avant d’entrer en phase télogène. Cette dernière étape, qui dure environ trois mois, correspond au moment où le cheveu est prêt à tomber pour laisser place à un nouveau.

Ce processus est influencé par de nombreux facteurs, dont l’environnement, l’alimentation et les hormones. Il n’est donc pas étonnant que les changements de saison, en particulier le passage de l’hiver au printemps, impactent le cycle capillaire.

L’impact du changement de saison

Les chercheurs ont observé que le cycle capillaire suit un rythme saisonnier. L’hiver, les cheveux ont tendance à rester plus longtemps en phase de repos (télogène), ce qui entraîne un pic de chute quelques mois plus tard, notamment en mars et en avril. Cette chute saisonnière, bien que passagère, peut paraître impressionnante. Elle s’explique notamment par l’influence de la lumière et des variations hormonales qui régulent le renouvellement des cellules du cuir chevelu.

Les facteurs aggravants de la chute capillaire en mars

Le rôle des carences nutritionnelles

L’alimentation joue un rôle clé dans la santé capillaire. L’hiver, le manque d’exposition au soleil réduit notre taux de vitamine D, essentielle pour le renouvellement cellulaire et la fortification des follicules pileux. De plus, les régimes alimentaires souvent plus riches en plats transformés et plus pauvres en nutriments essentiels peuvent accentuer la fragilité des cheveux.

Un apport insuffisant en fer, en zinc ou en acides aminés soufrés (présents dans les protéines) fragilise la fibre capillaire et ralentit la pousse. Le cuir chevelu, moins bien oxygéné, produit alors des cheveux plus fins, qui tombent plus facilement.

Stress et fatigue post-hivernale

Après les mois froids, l’organisme doit s’adapter à une activité plus intense avec l’allongement des journées. Ce changement entraîne souvent une accumulation de fatigue et de stress, des éléments connus pour perturber le cycle capillaire. Le stress prolongé agit sur la sécrétion de cortisol, une hormone qui influence directement la santé du cuir chevelu et peut provoquer une chute de cheveux plus marquée.

L’augmentation de la production de sébum

Avec le retour des températures plus douces, le cuir chevelu peut produire davantage de sébum, ce qui modifie l’équilibre du microbiome cutané. Un excès de sébum peut obstruer les follicules pileux et rendre les cheveux plus gras et plus fragiles, favorisant leur chute prématurée. Adapter sa routine capillaire au printemps est donc essentiel pour maintenir un cuir chevelu sain et favoriser une repousse optimale

Comment limiter la chute de cheveux saisonnière ?

Adopter une alimentation adaptée

Une alimentation équilibrée riche en vitamines et minéraux est un levier important pour réduire la chute de cheveux. Privilégiez des aliments contenant du fer (viande rouge, lentilles), du zinc (graines, noix), des oméga-3 (poissons gras, huiles végétales) et de la vitamine D (œufs, produits laitiers, soleil). Ces nutriments renforcent la fibre capillaire et assurent une meilleure oxygénation du cuir chevelu.

Adapter sa routine capillaire

L’utilisation de shampoings doux, sans sulfates, permet de ne pas agresser le cuir chevelu. Compléter son lavage par des massages crâniens stimule la circulation sanguine et renforce l’ancrage des follicules. Évitez également l’utilisation excessive des appareils chauffants comme les fers à lisser et les sèche-cheveux à haute température, qui fragilisent la fibre capillaire et accentuent sa déshydratation.

Maintenir un bon équilibre hormonal

Le cycle capillaire étant influencé par les hormones, prendre soin de son équilibre hormonal peut limiter la chute saisonnière. Pratiquer une activité physique régulière, bien gérer son stress et veiller à un sommeil de qualité sont des éléments essentiels pour limiter l’impact des variations hormonales sur les cheveux.

Zoom sur notre rédactrice : Camille Clement

Camille s’est spécialisée en rédaction de contenus sur les thématiques de la beauté, la santé et le bien-être au naturel. Passionnée par ces sujets, elle rédige pour de grands médias des articles pour aider chacun à prendre soin de lui de manière naturelle et holistique.