Manque de sommeil : ce réflexe du matin aggrave encore plus la fatigue
Vous avez du mal à émerger le matin, même après une nuit complète ? Et si ce n’était pas seulement la qualité de votre sommeil, mais aussi ce que vous faites juste après votre réveil qui vous épuisait encore plus ? Certaines habitudes matinales, bien qu’ancrées dans nos routines, peuvent en réalité aggraver la sensation de fatigue. Parmi elles, un geste anodin est souvent responsable de cette somnolence persistante… Et il est peut-être dans votre quotidien sans même que vous vous en rendiez compte.

Sommaire
Repousser (snoozer) son réveil : un faux allié contre la fatigue
Pourquoi repousser le réveil fatigue encore plus
Quand on appuie sur « snooze », on croit offrir à son corps quelques précieuses minutes de repos supplémentaires. En réalité, chaque fois que vous replongez dans le sommeil, vous redémarrez un nouveau cycle qui sera brutalement interrompu quelques minutes plus tard. Ce phénomène perturbe votre rythme circadien et brouille le signal de l’éveil envoyé à votre cerveau. Résultat : vous vous réveillez plus vaseux encore qu’au départ, avec une sensation de confusion appelée « inertie du sommeil ».
Le cerveau désorienté au réveil
Selon une étude publiée dans Sleep Health (2022), l’utilisation répétée de la fonction snooze peut prolonger l’inertie du sommeil jusqu’à 4 heures après le réveil. Le cerveau a besoin d’un signal clair pour sortir progressivement de la phase de sommeil profond. Mais en fragmentant ce réveil, on perturbe le système nerveux central, ce qui affecte non seulement l’énergie mais aussi les fonctions cognitives comme la concentration, la mémoire ou la prise de décision.
Une fausse promesse de confort
Psychologiquement, repousser le réveil crée l’illusion d’un réconfort. On pense s’accorder un moment de douceur en début de journée. Mais à long terme, cette habitude peut aggraver les troubles du sommeil nocturne, augmenter le stress matinal et même dérégler la production de cortisol, l’hormone qui nous aide normalement à nous réveiller naturellement.
L’exposition à la lumière : un facteur-clé souvent négligé
Lumière naturelle vs lumière artificielle
La lumière est le principal régulateur de notre horloge biologique. Dès le réveil, notre corps a besoin de lumière naturelle pour enclencher la production de cortisol et diminuer celle de la mélatonine, l’hormone du sommeil. Rester dans le noir ou sous une lumière artificielle trop faible retarde ce mécanisme. Cela explique pourquoi l’on peut se sentir dans le brouillard même après s’être levé à l’heure.
Le lien entre lumière et humeur
L’exposition à la lumière dès le matin influence aussi directement notre humeur. Des recherches menées par l’Université de Toronto ont montré qu’une faible lumière le matin peut augmenter les risques de troubles de l’humeur, notamment la dépression saisonnière. À l’inverse, 20 minutes à la lumière naturelle, même à travers une fenêtre, peuvent suffire à améliorer la vigilance et la motivation.
Se réveiller sans lumière : un message contradictoire
Lorsque le cerveau se réveille dans l’obscurité, il reçoit un signal contradictoire : suis-je encore en train de dormir ? Cette confusion peut prolonger l’état de somnolence, perturber la mémoire à court terme et ralentir la mise en route des fonctions vitales. S’exposer à la lumière dès les premières minutes est donc un geste fondamental pour réguler son énergie.
Le café à jeun : une fausse bonne idée
Un pic d’énergie trompeur
Boire du café à jeun provoque une libération brutale d’adrénaline et de cortisol. Certes, vous vous sentez plus éveillé sur le moment, mais cet effet ne dure pas. Il est souvent suivi d’un « crash » brutal d’énergie en fin de matinée. Cette chute vous pousse parfois à reprendre un deuxième café, instaurant un cycle de dépendance qui aggrave la fatigue à long terme.
Impact sur la digestion et le métabolisme
Pris à jeun, le café peut aussi irriter la muqueuse gastrique, augmenter l’acidité de l’estomac et provoquer des troubles digestifs. Ces déséquilibres passent souvent inaperçus, mais contribuent à une sensation de lourdeur et de lenteur générale. L’idéal serait d’attendre au moins 30 minutes après le réveil et de manger un peu avant de consommer sa première tasse.
Le café ne remplace pas le repos
Enfin, il est important de rappeler que le café ne compense pas un manque de sommeil. Il masque temporairement les signaux de fatigue, ce qui peut inciter à repousser l’heure du coucher le soir venu, aggravant ainsi le cercle vicieux. Si vous vous réveillez épuisé, il vaut mieux revoir vos habitudes de sommeil et de réveil plutôt que de miser sur la caféine.
Zoom sur notre rédactrice : Camille Clement

Camille s’est spécialisée en rédaction de contenus sur les thématiques de la beauté, la santé et le bien-être au naturel. Passionnée par ces sujets, elle rédige pour de grands médias des articles pour aider chacun à prendre soin de lui de manière naturelle et holistique.