Dans l’arrêté du 24 juin 2014 qui établit « la liste des plantes, autres que les champignons, autorisées dans les compléments alimentaires et les conditions de leur emploi »[16] , l’ashwagandha ne figure pas. Pourquoi ? L’ashwagandha est sur la liste B des plantes médicinales de la pharmacopée française c’est-à-dire les « Plantes médicinales utilisées traditionnellement en l’état ou sous forme de préparation dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu ». Sa présence sur liste B s’explique par le caractère potentiellement toxique des withanolides à fortes doses. Toutefois, le 14 octobre 2014, une séance du Comité français de la Pharmacopée « Plantes médicinales et huiles essentielles » a réévalué le cas de l’ashwagandha. Alors que « les différentes études et publications n’ont pas montré de toxicité majeure de ces composés » et que « les effets négatifs de la plante ont été montrés toujours à des doses importantes », le comité a décidé de maintenir l’ashwagandha sur la liste B.
Pour autant l’ashwagandha est-il interdit ? Non grâce à l’article 16 du décret n°2006-352 du 20 mars 2006 relatif aux compléments alimentaires[17]. Cet article explique que si une substance est légalement fabriquée et commercialisée dans un pays de l’Europe , elle peut l’être en France en suivant la procédure de reconnaissance mutuelle décrite dans l’article. Or, l’Ashwagandha est autorisé ailleurs en Europe, notamment en Belgique. Il est donc possible de vendre en France des compléments alimentaires à base d’ashwagandha. En bref, l’ashawagandha a effectivement été interdit à la vente en France pendant quelque temps en raison de sa possible toxicité à doses élevées mais ce n’est plus le cas aujourd’hui où sa vente est légale.