Comment faire une cure de vitamine E ?

La vitamine Eest le terme commun et global qui regroupe quatre tocophérols (alpha, bêta, delta et gamma) et quatre tocotriénols (alpha, bêta, delta et gamma). La vitamine E est surtout connue pour son activité antioxydante : vitamine liposoluble, elle va limiter la peroxydation lipidique, qui endommage nos tissus et conduit à la formation de radicaux libres. Elle agit en synergie et en complémentarité avec d’autres antioxydants à la fois d’origine endogène (venant de notre corps) et exogène (venant de l'extérieur comme l'alimentation) tels que la vitamine C ou les caroténoïdes.

La vitamine E agit comme première ligne de défense contre la peroxydation lipidique, protégeant les membranes cellulaires de l'attaque des radicaux libres. Des études ont montré que l'action synergiques des 4 tocophérols avait un effet inhibiteur plus fort sur la peroxydation lipidique que l'action de l'alpha-tocophérol seul.

Elle module la fonction des lymphocytes T et agit sur les médiateurs inflammatoires générés par d’autres cellules immunitaires. Les études examinant le rôle de la vitamine E sur le système immunitaire se sont généralement concentrées sur l'action de l'alpha-tocophérol. Cependant, de nouvelles preuves suggèrent que d’autres formes de vitamine E, y compris d’autres tocophérols ainsi que les tocotriénols, peuvent également avoir de puissantes fonctions immunomodulatrices.

La carence en vitamine E est rarissime et n’apparaît qu’au bout de plusieurs années d’absence d’apport. Elle se traduit par des douleurs et des sensations de brûlure dans les pieds et les mains.

Du fait de son action antioxydante, elle est intéressante en prévention des pathologies cardiovasculaires et des maladies liées à l’âge : pathologies rhumatismales (arthrose), pathologies ophtalmologiques (cataracte, dégénérescence de la rétine liée à l’âge appelée DMLA) ou les pathologies dégénératives (Alzheimer). Une supplémentation n'est pas toujours adaptée. 

Manquer de vitamine E peut entrainer des possibles conséquences cardiaques, comme les maladies coronaires. Elle peut également causer une altération des réflexes, des difficultés à marcher et une faiblesse musculaire.

Pour plus détail, pouvez consulter notre : guide des aliments riches en vitamine E.

À dose physiologique et de source alimentaire, la vitamine E ne présente pas de danger. Les apports nutritionnels satisfaisants recommandés l'ANSES sont de 10 UI  (10 mg) par jour pour un adulte ou un adolescent (un peu moins pour les femmes) et autour de 7 UI (soit 7mg) par jour pour un enfant.

Les compléments alimentaires apportent généralement des doses beaucoup plus élevées (de 150 à 750 UI par jour) que les apports recommandés par l'ANSES. Ils se présentent sous forme de comprimés, de capsules molles ou les solutions huileuses. Sachez que des doses élevées de vitamine E (supérieure à 75 UI) pendant des mois voire des années pourraient causer des troubles (faiblesse musculaire, fatigue,...) voire devenir pro oxydantes. 

Si malgré tout vous optez pour un complément alimentaire en vitamine E, choisissez la “vitamine E naturelle”. En effet, la plupart des compléments alimentaires proposent de la vitamine E sous forme d’alpha-tocophérols uniquement. Avoir les 8 formes de vitamine E est pourtant important.

Par mesure de prévention, toujours demander un avis médical avant de vous supplémenter en vitamine E : A titre d'exemple, en 2014, une étude australienne démontre qu'une supplémentation de 500 mg/jour de vitamine E (tocophérols) chez des sujets diabétiques de type 2 avait augmenté significativement leur tension artérielle en 6 semaines. La prudence est donc de mise.