Un mal de tête fait référence à tout type de douleur qui pourrait survenir dans la région crânienne. Une migraine est un mal de tête généralement intense, pulsatile et aggravé par le mouvement. De plus, elle est souvent associée à d’autres symptômes, comme des vomissements et une hypersensibilité à la lumière et au bruit.
Céphalée : C’est quoi ?
Très courantes, les céphalées touchent entre 50 à 75 % des personnes dans le monde au moins une fois par an. Si elles peuvent parfois être liées à des troubles de santé plus graves, elles restent la plupart du temps un symptôme bénin. Quels sont les différents types de céphalées ? Quels sont les causes et les symptômes ? Et comment prévenir l’apparition des maux de tête ? Dans cet article, découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur les céphalées.

Sommaire
Qu’est-ce qu’une céphalée ?
Une céphalée est un terme médical qui englobe tous les types de maux de tête. Elle peut être occasionnelle ou récurrente. Lorsque les maux de tête sont chroniques, ils peuvent nuire à la qualité de vie et avoir d’importantes conséquences sur le quotidien. En effet, les céphalées provoquent des difficultés de concentration qui peuvent impacter la vie professionnelle ou la scolarité des personnes concernées.
Quels sont les différents types de maux de tête ?
Les céphalées peuvent être classées en deux grandes catégories :
Les céphalées primaires : Il s’agit des maux de tête les plus courants. Leur cause n’est pas déterminée, ils ne sont donc associés à aucun trouble sous-jacent. Parmi eux, on retrouve la céphalée de tension, la migraine et l’algie vasculaire de la face.
Les céphalées secondaires : Celles-ci sont liées à une cause identifiable, comme une infection ou une pathologie spécifique.
La céphalée de tension
La céphalée de tension est le type de mal de tête le plus répandu. Elle commence généralement au début de l’adolescence. On parle de chronicité lorsqu’elle survient plus de 15 jours par mois. La douleur est bilatérale et continue, créant une sensation de pression autour du crâne. Contrairement à d’autres types de céphalées, le mal de tête est ici l’unique symptôme. La douleur peut être légère à modérée et apparaît souvent en fin de journée. Elle est la plupart du temps en lien avec du stress ou de la fatigue.
La migraine
La est plus invalidante que la céphalée de tension. Elle se manifeste par une douleur modérée à sévère, qui ne touche généralement qu’un seul côté de la tête. Elle peut être pulsatile ou lancinante et le mouvement a tendance à l’aggraver. Une crise de migraine peut durer de quelques heures à plusieurs jours. Ce type de mal de tête est souvent accompagné d’autres symptômes, tels que des nausées, des vomissements, ainsi qu’une intolérance au bruit et à la lumière. Si vous êtes sujets à ce genre de trouble, découvrez.
L’algie vasculaire de la face
L’algie vasculaire de la face est une forme de céphalée très rare. Le mal de tête est frontal et une douleur extrême survient autour ou derrière un œil. Celui-ci devient rouge et larmoyant et la paupière gonfle et pend. La narine du même côté peut se boucher ou se mettre à couler. Les crises durent entre 15 minutes et 3 heures et peuvent se produire plusieurs fois par jour, d’où le nom de « céphalée en grappes ».
Les maux de tête secondaires à un trouble
Les céphalées secondaires sont liées à un trouble sous-jacent, elles ont donc des causes précises :
Une consommation excessive d’alcool : Ce phénomène, communément appelé « », survient souvent le lendemain d’une soirée arrosée au moment du réveil. Cela est dû à une déshydratation et à certaines substances toxiques contenues dans l’alcool.
Des maladies infectieuses :certaines affections peuvent provoquer des maux de tête plus ou moins importants. C’est par exemple le cas de la grippe, l’angine ou la sinusite.
Une posture inadaptée : une mauvaise position, notamment lorsqu’on travaille assis toute la journée, peut entraîner des tensions au niveau des cervicales et du cou à l’origine de maux de tête.
Certaines pathologies : certaines maladies, comme l’hypertension artérielle, le glaucome ou la maladie d’Horton peuvent entraîner des céphalées.
Les céphalées post-traumatiques : Ces douleurs surviennent après un choc ou un traumatisme crânien. Elles peuvent apparaître immédiatement ou plusieurs jours après l’incident.
Une surconsommation de médicaments : une prise excessive de médicaments, tels que des antalgiques, peut provoquer des maux de tête chroniques.
Des céphalées graves, mais rares : Certaines céphalées secondaires peuvent être liées à des affections graves comme un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une méningite. Ces cas nécessitent une prise en charge médicale urgente pour éviter des complications.
Facteurs aggravants : qu’est-ce qui provoque des maux de tête ?
Les maux de tête, qu’ils soient liés à un trouble ou pas, peuvent être déclenchés ou aggravés par certains facteurs. Les plus courants sont :
La fatigue et le surmenage : Qu’elle soit physique ou mentale, une fatigue excessive contribue à l’apparition ou à l’intensification des maux de tête. Le manque de sommeil est par exemple un déclencheur assez classique.
Le stress : le stress chronique ou ponctuelcrée des tensions musculaires, notamment au niveau du cou et des épaules. Il génère aussi beaucoup de fatigue. Ces deux facteurs peuvent ainsi déclencher un mal de tête.
Le cycle hormonal : les variations hormonales peuvent avoir une influence sur la survenue des maux de tête. En effet, les femmes migraineuses ont tendance à souffrir de migraines hormonales juste avant ou pendant la période de leurs règles.
Les facteurs environnementaux : La pollution, le bruit, les variations climatiques ou une exposition prolongée à des écrans peuvent accentuer la fréquence et la sévérité des maux de tête.
Certains aliments : certaines personnes migraineuses font des liens entre ce qu’elles mangent et le déclenchement d’une migraine. Les aliments responsables varient en fonction de chacun, mais ceux que l’on retrouve souvent sont : le chocolat, la charcuterie, les fromages affinés, ou les aliments riches en additifs comme le glutamate.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes diffèrent en fonction du type de céphalée. Voici les manifestations que l’on peut retrouver :
Une douleur au niveau du crâne : La localisation et l’intensité de la douleur varient en fonction du type de céphalée. Elle peut toucher l’ensemble du crâne, créant une sensation d’étau, ou n’être présente que d’un seul côté. Elle peut également irradier vers les tempes, le front et la nuque. Elle peut être continue, pulsatile, diffuse, ou par à-coup, comme des coups de poignard.
Des difficultés de concentration : La douleur peut altérer les capacités de concentration, notamment en cas de douleurs intenses ou lorsque le mal de tête dure depuis plusieurs heures. Il est possible de ressentir une sensation de brouillard mental qui empêche de réaliser des tâches cognitives.
Des nausées et vomissements : Lorsque la douleur est sévère, les migraines peuvent s’accompagner de nausées voire de vomissements. Cela peut rendre l’alimentation et l’hydratation difficile, ce qui aggrave l’état général. N’hésitez pas à parcourir notre article pour découvrir comment faire passer naturellement une migraine.
Photophobie et phonophobie : La migraine peut également être associée à une intolérance à la lumière (photophobie). Les personnes ressentent alors le besoin de rester dans l’obscurité complète en attendant que la douleur passe. De la même façon, le bruit peut aggraver les maux de tête. On parle alors de phonophobie.
Des troubles visuels ou neurologiques : D’autres types de céphalées plus rares peuvent provoquer des troubles visuels et sensitifs. C’est par exemple le cas des migraines avec aura qui altèrent la vision en formant des taches noires ou lumineuses dans le champ visuel. Elles peuvent aussi être à l’origine de fourmillements dans les membres.
Comment prévenir les maux de tête ?
En repérant les facteurs déclencheurs, il est ensuite possible de . Découvrez quelques conseils à intégrer dans votre quotidien qui peuvent faire une grande différence :
Adoptez de bonnes habitudes de sommeil : déterminez quel est votre nombre d’heures de sommeil idéal et essayez de le respecter. Veillez également à avoir un rythme régulier en vous couchant et en vous levant à peu près aux mêmes heures.
Hydratez-vous tout au long de la journée : la déshydratation est une cause fréquente de maux de tête. Pour être sûr de boire suffisamment, préparez-vous une gourde en début de journée et veillez à la re-remplir pour atteindre 1,5 à 2 L d’eau par jour. Si vous avez du mal à boire de l’eau, vous pouvez y ajouter des infusions de plantes ou du jus de citron pour lui donner un petit goût agréable.
Évitez les pics de glycémie : les variations glycémiques peuvent déclencher des céphalées. Pour prévenir les maux de tête liés à ce phénomène, privilégiez des aliments à faible indice glycémique. Intégrez également une belle quantité de fibres dans votre alimentation (légumes cuits et crus, fruits secs, céréales complètes…) Ces dernières ont la faculté de réduire la charge glycémique des autres aliments.
Évitez les aliments déclencheurs : identifiez et évitez les aliments qui peuvent vous provoquer des migraines.
Apprenez à gérer votre stress : intégrez des techniques de relaxation dans votre quotidien pour réduire les tensions nerveuses et musculaires, principales responsables des céphalées de tension. Vous pouvez vous tourner vers la méditation, le yoga ou encore la sophrologie. Il existe de multiples approches, optez pour celle qui vous parle le plus.
Limitez votre consommation d’alcool : s’il vous arrive de boire de l’alcool, pensez à vous hydrater en parallèle. Boire de l’eau vous permettra d’éviter la déshydratation et d’éliminer plus facilement les toxines contenues dans l’alcool.
Faites de l’exercice physique : Une activité physique douce, comme la marche ou le vélo, améliore la circulation sanguine et dénoue les tensions musculaires. Pratiqué régulièrement, l’exercice physique permet ainsi de réduire la fréquence des céphalées.
Ajustez votre posture : si vous avez l’habitude de travailler derrière un ordinateur, n’hésitez pas à aménager votre espace de travail pour garder une bonne posture. Choisissez un siège de qualité qui maintient correctement le dos et faites en sorte que votre écran soit à hauteur de vos yeux. Vous éviterez ainsi de créer des tensions au niveau du cou et des épaules qui favorisent les céphalées.
Faites des pauses visuelles : Pour prévenir les céphalées liées à la fatigue oculaire, faites des pauses régulières tout au long de la journée. Regardez au loin quelques minutes pour laisser vos yeux se reposer.
Que faire en cas de mal de tête persistant ?
Si vos maux de tête deviennent chroniques, nous vous invitons à consulter un médecin généraliste. Il pourra ainsi déterminer si les céphalées sont secondaires à un autre trouble de santé ou pas. Lors de cette consultation, le médecin vous posera un certain nombre de questions pour identifier la cause de vos céphalées. Pour faciliter le diagnostic, vous pouvez tenir un journal de bord de vos maux de tête sur plusieurs semaines. Vous pouvez y noter la fréquence, l’intensité, la durée et le type de symptômes. Vous pourrez aussi repérer les facteurs déclencheurs, comme une mauvaise nuit, vos règles ou certains aliments. En plus d’aider au diagnostic, cette récolte d’informations vous aidera également à mieux comprendre la survenue de vos maux de tête. Vous pourrez ainsi plus facilement ajuster votre mode de vie.
Précaution
Une consommation excessive d’antidouleurs peut, sur le long terme, avoir l’effet inverse et provoquer des maux de tête chroniques. Si vos céphalées sont récurrentes, nous vous invitons donc fortement à consulter un professionnel de santé. Celui-ci pourra ainsi vous proposer une prise en charge adaptée.
Conseil de l’expert
Les médecines alternatives sont aussi intéressantes dans la gestion de la douleur et la survenue des céphalées. L’ostéopathie et l’acupuncture sont deux pratiques particulièrement recommandées pour soulager naturellement les maux de tête.
En savoir plus
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Quand s’inquiéter d’un mal de tête ?
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Certaines céphalées nécessitent une consultation immédiate. C’est le cas si une douleur très intense apparaît brutalement ou que votre mal de tête est accompagné d’autres signes inhabituels comme : une raideur de la nuque ou des troubles neurologiques.
Qu’est-ce qu’une migraine ophtalmique ou migraine avec aura ?
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L’aura migraineuse est un symptôme qui peut précéder une céphalée. Elle peut se manifester par des troubles visuels, sensitifs ou moteurs. Le plus souvent, cela provoque des scintillements ou des éclats lumineux qui altèrent temporairement la vision.
Zoom sur notre rédactrice spécialisée, Amandine GRANGER

Amandine est rédactrice spécialisée en santé naturelle. Passionnée par les médecines alternatives, elle se forme au métier de naturopathe. À travers ses articles, elle souhaite partager ses connaissances au plus grand nombre pour que chacun puisse apporter plus de bien-être et d’équilibre dans son quotidien.
Bibliographie
1
Mal de tête (céphalée) : définition et causes. (s. d.). ameli.fr | Assuré.
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/mal-tete/definition-causes#:~:text=Douleurs%2C%20picotements%2C%20%C3%A9lancements%20ressentis%20au,centr%C3%A9e%20sur%20la%20r%C3%A9gion%20cr%C3%A2nienne.
2
Silberstein, S. D. (2023, 14 avril). Présentation des céphalées. Manuels MSD Pour le Grand Public.
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-cerveau-de-la-moelle-%C3%A9pini%C3%A8re-et-des-nerfs/c%C3%A9phal%C3%A9es/pr%C3%A9sentation-des-c%C3%A9phal%C3%A9es#Points-cl%C3%A9s_v4746641_fr
3
World Health Organization : WHO. (2024, 6 mars). Céphalées.
https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/headache-disorders