La douleur varie d’une personne à l’autre et d’une poussée à l’autre. Certains ressentent à peine des picotements, tandis que d’autres éprouvent une véritable gêne ou des sensations de brûlure. La présence de vésicules peut s’accompagner d’une sensibilité marquée, surtout si on y touche souvent ou si on les irrite par accident. En général, la douleur s’estompe progressivement une fois que les croûtes se forment.
Herpès visage : Causes et symptômes
L’herpès du visage surprend souvent par son apparition soudaine et ses petites vésicules caractéristiques. On le confond parfois avec une banale irritation, alors qu’il s’agit d’un virus capable de rester en sommeil des années. Comment prévenir ces poussées ? Il faut savoir que certains déclencheurs, comme le stress ou l’exposition au soleil, favorisent les récidives. Les approches pour y faire face varient, allant du traitement médical aux astuces plus naturelles. C’est en comprenant mieux le mécanisme de ce virus que l’on parvient à mieux gérer ses manifestations.

Sommaire
Qu’est-ce que l’herpès ?
L’herpès du visage correspond souvent à l’herpès labial, une infection provoquée par un virus connu sous le nom de virus herpès simplex de type 1 (HSV-1). Bien qu’il puisse toucher diverses zones de la peau, il s’installe fréquemment autour de la bouche, sur les lèvres ou parfois dans la région nasale. De prime abord, on remarque une sensation de picotement ou de brûlure, suivie de petites vésicules remplies de liquide. Ces vésicules sont très contagieuses, surtout lorsqu’elles se rompent et laissent place à des croûtes.
Cette atteinte découle d’une contamination lors d’un contact direct (baiser, partage d’ustensiles de cuisine, etc.) ou indirect (souvent via la salive). Après la première infection, le virus élit domicile dans l’organisme et peut rester inactif pendant longtemps. Il se niche dans les ganglions nerveux, d’où il peut ressurgir ponctuellement. D’ailleurs, un porteur du virus n’en montre pas toujours les signes. Les individus asymptomatiques le transmettent néanmoins s’ils ont, à un moment donné, des particules virales actives.
L’herpès n’est pas une simple rougeur bénigne. C’est une affection virale qui s’exprime sous forme de poussées. Les récidives peuvent être espacées de quelques semaines, plusieurs mois ou même quelques années. Lors de ces récidives, des signes identiques à la primo-infection se manifestent, quoique parfois plus discrets.
Quelles sont les causes de l’herpès au niveau du visage ?
Ce virus est principalement contracté dans l’enfance ou durant l’adolescence, puis il séjourne dans l’organisme. Plusieurs éléments peuvent déclencher sa réactivation.
Facteur viral initial
L’infection primaire est la première rencontre avec le virus. Elle s’opère souvent par contact direct avec une personne porteuse du HSV-1, que ce porteur ait ou non des vésicules apparentes. À ce stade, l’organisme réagit vivement, et l’on observe parfois une éruption plus prononcée que lors des crises ultérieures. Après cet épisode, le virus reste en sommeil dans les ganglions nerveux.
Baisse des défenses immunitaires
Une baisse passagère du système immunitaire peut permettre au virus de reprendre le dessus. Lorsque l’organisme est affaibli (fatigue intense, surmenage, maladie sous-jacente), la protection immunitaire se révèle moins performante. Le virus profite alors de cette « fenêtre de vulnérabilité » pour se réactiver.
Stress et surmenage
Des périodes de stress émotionnel ou physique constituent un terrain propice aux récidives. Les études s’accordent sur l’existence d’une corrélation entre le stress chronique et l’augmentation de la fréquence des crises herpétiques. La sécrétion excessive de certaines hormones de stress peut perturber l’équilibre immunitaire, favorisant l’activation du HSV-1.
Exposition au soleil
Un ensoleillement prolongé, surtout sans protection, peut déclencher une poussée d’herpès du visage. Les rayons ultraviolets (UV) endommagent la peau et fragilisent les tissus, offrant au virus la possibilité de se manifester à la surface cutanée.
Changements hormonaux
Certaines fluctuations hormonales, en particulier chez la femme, peuvent coïncider avec des poussées d’herpès du visage. On l’observe parfois durant le cycle menstruel ou à des moments spécifiques de la vie hormonale.
Microtraumatismes et irritations
Un léger traumatisme cutané, une irritation due au froid ou à la sécheresse peuvent favoriser l’éruption de vésicules sur une zone préalablement infectée. Les micro-lésions facilitent la sortie du virus à la surface de la peau.
Quels sont les symptômes associés ?
Les symptômes de l’herpès du visage suivent souvent le même schéma d’apparition. On identifie en général :
Une sensation initiale de picotement ou de démangeaison sur la zone concernée.
L’apparition de petites vésicules remplies d’un liquide clair ou légèrement trouble.
Des rougeurs et une sensibilité accrue autour des vésicules.
La formation de croûtes une fois les vésicules rompues, pouvant causer des tiraillements ou de légères douleurs.
Parfois, une fièvre modérée ou un sentiment de fatigue générale, surtout lors d’une première infection.
Quelles sont les recommandations médicales ?
Lorsque l’éruption est légère, un traitement topique antiviral (à base d’aciclovir, par exemple) est recommandé pour diminuer la réplication virale. Ce type de crème s’applique directement sur la zone atteinte et contribue à réduire la durée de la poussée. Dans certains cas, le médecin peut prescrire un traitement antiviral par voie orale, surtout si les récidives sont fréquentes ou sévères. L'objectif est de limiter la multiplication du virus et d'atténuer l’intensité de l’éruption. Si la douleur est importante, des antalgiques (paracétamol ou ibuprofène) peuvent être proposés pour soulager l’inconfort. Il est également préconisé de maintenir une bonne hygiène de vie, incluant un sommeil de qualité et une alimentation équilibrée pour soutenir le système immunitaire.
Pour prévenir la propagation du virus, il est recommandé de se laver régulièrement les mains, notamment après avoir touché la zone infectée. Durant la phase vésiculaire, la transmission est particulièrement élevée. Mieux vaut éviter les contacts rapprochés, surtout avec des individus dont le système immunitaire est affaibli, comme les nourrissons ou les personnes sous traitements immunosuppresseurs.
Dans les situations où les lésions s’étendent ou deviennent récurrentes sans amélioration, il faut consulter un médecin.
Quelle routine adopter pour prévenir l’herpès ?
Pour tenter de maintenir le virus en sommeil le plus longtemps possible et limiter les récidives, voici une proposition de routine :
Au réveil : Nettoyer délicatement le visage avec un produit doux. Éviter tout geste agressif sur les lèvres ou les joues.
Avant de sortir : Penser à se protéger des rayons UV à l’aide d’un baume à lèvres contenant un filtre solaire ou d’une crème solaire adaptée. Le virus aime les peaux fragilisées par le soleil.
Pendant la journée : Boire suffisamment d’eau pour maintenir une bonne hydratation et soutenir la barrière cutanée. Se laver régulièrement les mains, surtout si l’on sent un picotement annonciateur d’herpès.
En cas de picotement : Appliquer une crème anti-virale prescrite par votre médecin.
Le soir : Démaquiller et nettoyer en douceur le visage. Si le stress de la journée est intense, se détendre avec une boisson chaude non excitante, telle qu’une infusion de camomille.
Au coucher : Maintenir une température ambiante adaptée dans la chambre pour favoriser un sommeil récupérateur. Un repos suffisant constitue un atout majeur pour l’immunité.
Cette routine, associée à une hygiène de vie équilibrée, forme un socle préventif. Elle ne garantit pas l’absence totale de récidives, mais elle aide à réduire la fréquence des poussées et à mieux les gérer.
Précaution d’usage
Lorsque l’on aborde la problématique de l’herpès du visage, quelques précautions s’imposent pour éviter d’aggraver les lésions ou de transmettre le virus à autrui. Les personnes ayant un herpès actif doivent se laver les mains après chaque contact avec la zone infectée. L’utilisation de serviettes, de verres ou de couverts doit être restreinte à une seule personne pour limiter la contamination. Par ailleurs, ceux qui sont sujets à des crises d’herpès fréquentes devraient envisager un suivi médical régulier. Des traitements antiviraux en prévention peuvent être discutés avec un médecin, surtout si les épisodes perturbent la vie quotidienne. Mieux vaut également éviter tout contact direct avec les nourrissons et les personnes immunodéprimées lorsque des vésicules sont présentes.
Conseil de l’expert
De nombreux individus vivent sereinement avec le virus de l'herpès et ses poussées épisodiques. Toutefois, la clé réside dans la régularité et la prévention. Une hygiène soignée, un soutien immunitaire via l’alimentation et un sommeil réparateur réduisent déjà la fréquence des récidives. Par ailleurs, une vigilance face aux déclencheurs (stress, soleil, microtraumatismes) procure un avantage conséquent. Tout l’intérêt réside dans l’apprentissage d’une routine préventive globale, qu’elle soit médicale, naturelle ou traditionnelle, pour mieux composer avec ce visiteur indésirable.
En savoir plus
L’herpès du visage est-il toujours douloureux ?
L’herpès du visage est-il toujours douloureux ?

L’herpès du visage est-il toujours douloureux ?
Peut-on éradiquer définitivement le virus de l’herpès ?
Peut-on éradiquer définitivement le virus de l’herpès ?

Peut-on éradiquer définitivement le virus de l’herpès ?
À ce jour, il n’existe pas de moyen de se débarrasser complètement du virus HSV-1. Il demeure dans le corps, à l’état latent. Les traitements antiviraux, locaux ou oraux, contribuent simplement à limiter la réplication virale lors des crises. Les gestes préventifs et l’hygiène de vie aident à diminuer la fréquence des réactivations, mais le virus reste présent dans l’organisme.
Est-il possible d’avoir recours à des compléments alimentaires ?
Est-il possible d’avoir recours à des compléments alimentaires ?

Est-il possible d’avoir recours à des compléments alimentaires ?
Certains compléments alimentaires, comme ceux riches en vitamines et minéraux, peuvent soutenir le fonctionnement optimal du système immunitaire. Néanmoins, ils ne remplacent pas les recommandations médicales ni les traitements antiviraux. Par ailleurs, la prise de compléments doit être effectuée avec vigilance, en respectant les doses indiquées et en tenant compte de son état de santé global. Mieux vaut en discuter avec un professionnel de santé avant toute démarche.
Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.
Bibliographie
1
MSD Manuals. Infections par le virus herpès simplex (HSV). Décembre 2023.
2
ameli.fr. Reconnaitre un herpès labial ou bouton de fièvre. Février 2025.