L'huile de Haarlem : Quels sont les bienfaits ?

L’huile de Haarlem tire son nom de la ville de Haarlem, aux Pays-Bas, où elle a vu le jour à la fin du XVIe siècle. Cette découverte alchimique serait le fruit du travail du chimiste Claes Tilly. Initialement, elle est baptisée Medicamentum Gratia Probatum. Lorsqu’elle arrive en France en 1924, elle se diffuse auprès des médecins sous le nom de « Véritable Huile de Haarlem ». Bien que sa recette originale remonte au Moyen Âge, elle existe toujours de nos jours sous forme de complément alimentaire. 

Elle se compose d’huile végétale de Lin (4 %), d’huile essentielle de Pin ou essence de térébenthine (80 %) et de Soufre organique non oxydé assimilable (16 %). Ce qui en fait une petite révolution pour son époque, c’est qu’elle a permis pour la première fois de transformer un produit naturel grâce au principe de l’hémisynthèse : le Soufre. Réputé toxique au Moyen Âge, le Soufre minéral inorganique devenait dans cette huile étonnamment biodisponible et bénéfique pour l’organisme humain. 

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Dans l’huile de Haarlem, tous les composants de base libèrent le meilleur de leurs bienfaits de façon synergique. Mais c’est surtout sa remarquable teneur en Soufre qui lui vaut sa réputation de « superaliment » ou « d’alicament ». Sa forte biodisponibilité dans la recette, c’est-à-dire sa capacité à être assimilé par notre organisme, a d’ailleurs été démontrée dans les années 1980 par le professeur Jacquot, de l’université de Châteney. D’où son succès aujourd’hui encore !

Pourquoi le Soufre est-il si important ? Parce qu’il fait partie des 5 éléments indispensables à la vie de nos cellules, aux côtés de l’oxygène, de l’azote, du carbone et de l’hydrogène. Il intervient dans de nombreux processus biologiques du corps, comme la régénération des tissus, la défense antioxydante et le bon fonctionnement hépatique. À l’inverse, une carence en Soufre peut provoquer des problèmes articulaires, des dysfonctionnements du foie et des voies biliaires, des inconforts gastro-intestinaux, une altération de la fonction du pancréas ou encore une fragilisation des cheveux. 

Ce remède d’antan est souvent présenté comme une cure thermale interne. De fait, les stations thermales utilisent des eaux sulfurées sodiques ou calciques pour leurs vertus anti-inflammatoires. L’huile de Haarlem, source de Soufre biologiquement disponible, permettrait elle aussi de soulager les douleurs articulaires. En stimulant la production de corticoïdes naturels, elle endiguerait les phénomènes inflammatoires tout en soutenant la régénération des tissus cartilagineux.

Elle est parfois plébiscitée pour accompagner : les rhumastimes (du simple torticolis à la polyarthrite), les douleurs musculaires, les crampes, le syndrome du canal carpien.

D’après les tests ORAC, l’huile de Haarlem serait beaucoup plus antioxydante que l’ail ou les oranges, par exemple. Elle pourrait donc agir comme un protecteur hépatique, mais aussi soutenir le processus de détoxification du foie et des reins. Elle aiderait ainsi à éliminer les toxines, mais aussi les métaux lourds. Cette détox provoque souvent une augmentation de la production des urines.

Traditionnellement recommandée en cas : d’intoxination des principaux émonctoires de l’organisme, calculs biliaires ou rénaux, stress oxydatif, affaiblissement du système immunitaire.

Dans la tradition hollandaise, cette huile riche en vertus était aussi employée comme digestif et laxatif. Elle est donc considérée comme intéressante pour accompagner les épisodes d’inconforts ou de déséquilibres gastro-intestinaux. Elle serait aussi capable d’améliorer l’absorption de certains nutriments et, ce faisant, d’optimiser notre équilibre nutritionnel tout au long de la « cure ».  Elle pourrait être utile en cas : d’indigestion, de syndrome du côlon irritable, de constipation.

Le Medicamentum Gratia Probatum est parfois comparé à un « désinfectant intestinal ». Il serait en effet doté de propriétés antiparasitaires, ce qui lui vaudrait d’être traditionnellement utilisé comme vermifuge. Un bienfait profitable à l’Homme, mais aussi aux animaux ! Certains éleveurs ou vétérinaires utilisent cette célèbre huile hollandaise chez leurs chiens, leurs chats ou leurs chevaux. Exemples de cas où il serait bénéfique de l’utiliser : parasites intestinaux indésirables tels que les vers ronds ou les Giardia.

Dans le cas de la respiration, c’est essentiellement l’action combinée de l’essence de térébenthine et du Soufre qui rentre en jeu. En l’occurrence, la célèbre huile des alchimistes est régulièrement plébiscitée pour ses effets non seulement antiseptiques, mais aussi drainants sur les hypersécrétions qui encombrent les bronches ou les sinus. Elle préviendrait ainsi les inconforts et infections ORL. Elle est parfois recommandée pour accompagner : les sinusites, les bronchites, les bronchiolites, les otites, les angines, les états grippaux. Elle permettrait aussi de protéger les voies respiratoires des agressions extérieures, comme la pollution atmosphérique ou la fumée de tabac.

Le Soufre joue un rôle important pour la beauté et la résistance de nos phanères. C’est parce que notre organisme en a absolument besoin pour fabriquer de la Kératine. Il s’agit de la principale protéine qui forme nos cheveux, nos ongles et notre épiderme. Il joue aussi un rôle clé dans la production de Collagène – qui confère à notre peau son aspect jeune, ferme et bien rebondi. L’huile de Haarlem pourrait notamment être intéressante en cas : d’irritations cutanées, de psoriasis, d’eczéma, d’acné, de rosacée, de chutes de cheveux, de cheveux ternes ou d’ongles fragiles.

D’après la littérature, l’huile de Haarlem ne semble pas présenter de contre-indications ou de précautions d’emploi particulières (sauf allergie aux œufs, au Soufre ou à un autre de ses composants). Il arrive qu’elle génère des ballonnements, des éructations, des diarrhées ou des flatulences lors des premiers jours de « cure », mais ces petits inconforts ne sont pas censés durer. Elle pourrait même convenir aux enfants (sous forme de suppositoire plutôt que sous forme de gélule). Elle a d’ailleurs fait l’objet d’études en pédiatrie qui ont démontré ses bienfaits sur la bronchite. Néanmoins, comme pour tous les compléments alimentaires, nous vous recommandons de demander conseil auprès de votre médecin avant d’envisager une supplémentation. Cette précaution est valable également pour les femmes enceintes et les femmes allaitantes.

Rappel : les compléments alimentaires ne se substituent pas à une alimentation variée et équilibrée, pas plus qu’à un mode de vie sain. Respectez toujours les doses journalières recommandées.

Les produits cités dans ce dossier peuvent présenter des précautions d'emploi spécifiques. Reportez-vous à nos fiches techniques avant utilisation.