Oser embrasser sa féminité avec Elsa Wolinski
Vous êtes-vous déjà posé des questions sur la ménopause ? Dans ce nouvel épisode, Elsa Wolinski, chroniqueuse et créatrice du podcast “Allez j’ose !”, partage son expérience intime et sincère de la ménopause. Un moment de partage qui met en lumière cette transition avec bienveillance et transparence.

Sandrine Quetier : Bon, alors, il y a eu une rencontre que tu as faite dans ta vie, que j'ai faite aussi et que des millions de femmes ont faite. C'est la ménopause. Comment ça s'est passé cette rencontre ?
Elsa Wolinski : Très mal, ce qui s'est mal passé, ce n'est pas la ménopause. Ce qui s'est mal passé, c'est la préménopause.
S.Q : La périménopause ?
E.W : Oui, c'est ça, parce que j'ai mis du temps à comprendre. Donc moi, et en plus, je pense que je n'avais pas eu... J'avais sûrement ressenti plein de symptômes, mais que je ne voyais pas parce que ma périménopause s'est passée pendant que ma mère était très malade.
Ma mère décède le 10 décembre 2021. Le 11 décembre 2021, j'ai du jour au lendemain 120 symptômes.”
C'est-à-dire tout d'un coup, rétention d'eau spectaculaire. Mais réellement, rétention d'eau spectaculaire. Je voyais bien que j'avais de moins en moins de sang, de moins en moins de règles, mais là vraiment tout d'un coup, il y a une espèce d'arrêt réel, conjonctivite, cystite, mal au dos.
Je pense que j'étais beaucoup sur ma maman, sur sa maladie, je n'ai pas ressenti, et puis que je mangeais beaucoup pour aller mieux, je ne faisais que manger du sucre et tout, et que du tout d'un coup, le fait qu'elle soit partie, c'était plutôt pour moi un mieux-être, j'avoue, ça ne se dit pas, mais pour moi, c'était un peu un... Au moins, on finissait quelque chose qui était douloureux.
Et du coup, là, je pense que le corps a repris sa raison d'être, et m'a rappelé que j'existais, que je n'étais pas que sur les autres. Et vraiment, là, je me suis pris une périménopause dans la figure, mais un tsunami, une porte, un truc énorme.
J'étais à mille lieues d'imaginer que ça y est, ça allait arriver, surtout que moi, j'adore les enfants, j'adore les bébés, donc je me disais, j'ai envie de refaire ma vie, j'aimerais bien refaire des bébés. Pas du tout, enfin, la famille recomposée peut-être, mais en tout cas, plus d'enfants. Donc non, et puis, il y a eu plein de petits symptômes.
Tout d'un coup, je me mettais à pleurer, mais pour rien. Ensuite, je criais sur mes enfants, ce qui ne m'est jamais arrivé, mais je criais pour un rien.
S.Q : Et alors, t'avais quoi comme perception de la ménopause avant que ça t'arrive ? Qu'est-ce que tu imaginais de la ménopause ?”
E.W : Mais rien, je n'imaginais rien. Ça n'existait pas pour moi. C'est honteux parce que je suis quand même cultivée, équilibrée, je lis beaucoup. Donc c'est un peu stupide en fait.
S.Q : Tu avais fait abstraction du fait que ça pouvait s'apparenter à une ménopause ?
E.W : Oui, mais oui, je me trouvais jeune en fait. Je me disais, je ne me rendais pas compte que ça allait m'arriver.
Après ça, je me suis mise à beaucoup manger.
S.Q : Tu as compensé, en fait ?
E.W : J'ai compensé, ouais. Vraiment, parce que j'ai pris 7 kilos en quelques mois, en trois à quatre mois.
S.Q : Parce qu'en fait, ce qui se passe, c'est que la ménopause, c'est souvent quand même un sujet tabou. Toi, tu as décidé de prendre le contre-pied et d'en parler ouvertement.
E.W : Oui, mais moi, quand j'en parlais autour de moi, mes amies qui ont mon âge ou qui étaient passées par là, elles n'en parlaient pas. Elles me disaient oui, oui, c'est hyper dur, oui, tu verras, oui. Mais c'est tout.
Ou celles qui avaient mon âge et qui ne l'avaient pas encore, elles me disaient écoute, c'est bon, tu ne vas pas nous saouler. Alors maintenant, elles ne disent plus ça. Mais au départ, personne, personne, personne.
Donc pendant un an, j'ai pleuré, j'ai beaucoup souffert, je me suis remise en question. Comme une adolescente, j'ai vraiment eu la sensation d'être une ado de 14 ans qui se demandait, mais où vais-je, qui suis-je, que m'arrive-t-il ?”
J'ai vraiment eu des grands moments de grande fragilité. La seule chose que je réussissais à faire, c'était d'être maman. C'est-à-dire, je tenais le coup.
Quand elles étaient là, je souriais, je voyais bien, mais je m'effondrais. Je m'effondrais. Même pour travailler, c'était difficile.
Après, j'ai compris, parce que je me suis renseignée, j'ai regardé des... J'ai lu, j'ai beaucoup lu sur des études qui ont été faites en Angleterre, sur des médecins qui ont travaillé sur la ménopause. Donc j'ai compris après que ce que je vivais, c'était normal.
S.Q : Pour toi, la ménopause a été une forme de deuil ? Est-ce que ça a été le deuil d'une maternité que tu ne souhaitais pas à ce moment-là, parce que tu avais déjà des enfants, mais dans ton esprit, tu disais que si un jour j'ai envie, je peux.
E.W : Pour moi, la ménopause, c'est un deuil que je fais, mais pas que sur les enfants, c'est un deuil que je fais sur une certaine vie dont je rêvais, que je n'ai pas réussi.
Je suis encore en pleine révolution de cette ménopause, donc j'ai des up and down. Mais c'est vrai que j'ai fait le deuil, pas que de l'enfant, le deuil de cette famille que je n'ai pas réussi à avoir, puisque moi, j'ai eu deux ex-maris, j'aurais toujours rêvé d'une famille avec un mari, des enfants, du bruit le dimanche, des déjeuners, des grands Noël..
Mais à côté de ça, grâce à la ménopause et je pense à l'âge, à l'expérience à la cinquantaine, enfin j'ai 51 ans là depuis quelques jours, est arrivé autre chose, c'est une forme de liberté.
S.Q : Oui bien sûr. Alors il y a plein de femmes qui nous écoutent et qui traversent cette période de la ménopause, alors plus ou moins fortement bien sûr, parce qu'il y a des femmes, ça passe comme une lettre à la poste, il n'y a pas de justice.
E.W : Non, 20 % de femmes n'ont rien.
S.Q : Aucun symptôme, et puis il y en a d'autres. C'est un peu plus compliqué. Quels conseils tu pourrais leur donner pour qu'elles vivent ça de manière un petit peu plus positive, on va dire ?
E.W : D'abord de se renseigner très vite.
Mais aussi d'en parler, même à leur mari. Il y a beaucoup de femmes qui n'osent pas parler ni à leurs copines, surtout pas à leurs mecs, parce qu'elles ont l'impression d'être périmées.
Moi, avec le podcast, j'étais très étonnée parce qu'il y a beaucoup d'hommes qui m'ont arrêté dans la rue pour me dire merci, parce qu'en fait, en écoutant votre podcast, donc peut-être, je pense que ça fera ça avec toi, tu vois, et Aroma-Zone, parce que c'est vrai que plus on en parle, plus les hommes aussi sont au courant, parce qu'ils écoutent avec leurs femmes, enfin les hommes intelligents, ils écoutent avec leurs femmes. Et donc, ça leur permet de comprendre. Et je pense que c'est ça.”
Et de ne pas s'affoler. Moi, je me suis beaucoup affolée, je n'ai pas compris ce qui m'arrivait. Et d'aller consulter.
S.Q : De toute façon, tu ne peux pas lutter.
E.W : Non.
S.Q : Donc autant de l'accueillir.
E.W : : Je pense que si je n'étais pas passée par tout ça, je n'aurais pas compris que finalement, j'étais libre de faire ce que je veux. Il y a aussi une chose qui était très importante. La ménopause m'a appris à me décomplexer.
Moi, j'étais quelqu'un de très complexé, de très mal dans mon corps.
Par exemple, cette année, ma fille, puisque c'est un exemple qui est tellement parlant, parce que personne ne peut comprendre à quel point je suis complexée, ma fille, elle a allumé la lumière dans la salle de bain en me disant maman, maintenant ça suffit, on est dans une salle de bain, on allume. Personne n'est dans une salle de bain dans le noir, à part toi.
S.Q : Est-ce que tu as d'autres conseils, d'autres tips, peut-être, des produits, de choses comme ça ?Est-ce que tu as noté, par exemple, la qualité de la peau ? Je ne sais pas.
E.W : Je fais mille trucs. Donc, je fais du renforcement musculaire avec un coach à 7 heures du matin. Mais ça, j'ai ça, et c'est vrai que ça me fait du bien.
Et je fais de la danse. Et alors ça, ça a changé ma vie. Bon, je suis très mauvaise, je suis très nulle, mais c'est un moment où ça me réconcilie un peu avec le corps.
S.Q : Et est-ce que tu as des petites solutions naturelles, des petits produits que tu utilises pour te sentir mieux ?
E.W : Alors, je prends du collagène de chez Aroma Zone.

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S.Q : Tu prends la poudre ?
E.W : Je prends la poudre. Dans de l'eau, dans du jus ou dans du yaourt, je ne sais pas si ça se fait, mais je le fais dans du yaourt.
J'ai quand même toujours un peu des humeurs changeantes. Mais j'ai l'impression que ça, le collagène, ça calme beaucoup.
Aussi, je suis allée à la boutique près du Boulevard Haussmann. Et j'ai pris plein de mélange d'huile essentielle que j'ai toujours avec moi et que je fais comme ça là. Je mets sur mes poignets, je respire. Et en fait, ça, je fais ça…
J'essaye vraiment trois fois par jour en tout cas, dès que je sens que je suis un peu surmenée. Et ça me calme vachement. Et en fait, en boutique, ils m'ont conseillé de faire ça, et en même temps comme ça, ça vous rappelle qu'il faut faire un peu de fréquence cardiaque. Et du coup, je fais mes petits trucs comme ça toute seule, même quand je marche.
Ça m'apaise beaucoup. Et alors, j'ai autre chose, c'est la brosse. Alors moi, j’adore ca
Je me brosse le corps avec une brosse. Parce qu'on a la peau quand même quand on vieillit, comme on a une peau un peu…

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S.Q : Un peu de croco.
E.W : Oui, c'est ça. Et puis on a une peau aussi qui est plus comme avant, plus aussi dynamique, jeune, bon voilà. Donc c'est psychologique, je ne sais pas, je me passe la brosse matin et soir. Et puis après, une huile hydratante.
S.Q : Justement, parce que toi, tu as quand même 1000 activités par jour. Comment est-ce que tu fais pour tout concilier ? Tu es à la fois animatrice, tu es maman, tu es militante, tu as ton podcast, comment tu fais ? C'est quoi ta recette ?
E.W : Bah je fais pas, je pleure. Je craque, je craque dans les taxis. Mes meilleurs amis sont devenus les chauffeurs de taxi, ou même les gens dans le métro. Je craque.
Alors les gens, ils se disent ça va ? Je dis non.
Moi, j'ai deux enfants. Il faut que j'ai envie de les emmener en vacances. C'est vrai que j'aide beaucoup d'associations aussi. C'est très important pour moi, l'engagement.
C'est-à-dire, plus je fais d'influence, comme je trouve que l'influence est un peu con sur les réseaux sociaux, j'ai la sensation que j'ai encore plus besoin de m'engager pour...
S.Q : Ton influence, elle peut avoir un sens aussi.
E.W : Oui.
S.Q : Tu vois, ce n'est pas de la faculté.
E.W : Oui, c'est vrai, j'essaye de trouver du sens dans l'influence. Mais quand je n'en ai pas, je dois dire que j'ai vraiment besoin de compenser avec un engagement encore plus fort. Mais l'engagement, il est inné chez moi, de toute façon.
S.Q : Toi, c'est le début, c'est autre chose. C'est une transformation de la féminité. C'est quoi exactement ?
E.W : Moi, je dirais que jusqu'à... Mais là, il n'y a pas longtemps. Jusqu'à il n'y a pas longtemps, jusqu'à mes 50 ans, je me sentais vraiment... Toute ma vie, je me suis sentie mal dans ma peau, je me suis sentie grosse, je me suis sentie moche, pas à ma place, jamais assez bien habillée, jamais... J'ai loupé un nombre, je plantais des dîners, je me suis beaucoup...
S.Q : Oui, tu sens que tu as vraiment encore une fragilité par rapport à ce terrain-là ?
E.W : De toute façon, moi, j'ai des fragilités partout, donc je suis en contrôle un peu permanent de moi. Tout doit être un peu... Même si je fais beaucoup de choses, j'ai besoin que tout soit un peu carré.
C'est pour ça que je fais beaucoup de sport, en fait. Parce que comme j'ai beaucoup d'énergie, j'ai une énergie qui peut être négative à mon encontre, donc le sport me permet
de me libérer, tout ça. Mais sur la féminité, si j'ai bien une chose à dire, c'est que franchement, et vraiment, les gens qui me suivent le savent, et vraiment, ce n'est pas du pipeau, je me suis toujours sentie très, très mal dans ma peau. Et j'ai souvent été quittée par des hommes. Enfin, j'ai eu des histoires d'amour malheureuses.
Mes 50 ans m'ont donné le pouvoir une espèce de pouvoir, cette puissance féminine extraordinaire dont on me parlait, mais auquel je ne croyais pas. Je me suis dit, c'est quoi cette puissance, c'est quoi cette liberté dont tout le monde parle ?
Ben oui, en vrai, il y a un truc à un moment qui arrive de confiance en soi, où on se dit, merde, mais en fait, si je ne m'aime pas maintenant, la vie est trop courte, si je passe ma vie à me culpabiliser, la vie est trop courte, il faut que je sois qui je suis et que j'assume qui je suis. Donc, je suis vraiment en ce moment là-dedans.
S.Q : Ça, c'est un conseil que tu pourrais donner à toutes les femmes qui doutent d'elles-mêmes. La ménopause peut être un révélateur, finalement.
E.W : Oui, et puis ce n'est pas que la ménopause, c'est la préménopause. Dès les premiers symptômes où on se sent mal, parce qu'on se sent mal et qu'on peut être au bureau, nous, on a de la chance, on fait des métiers un peu comme ça, d'artistes, mais enfin, on peut imaginer des femmes qui sont à la banque, des femmes des maîtresses, des infirmières, des femmes qui sont coincées à la poste et qui ont des bouffées de chaleur avec des mecs qui les regardent, et les femmes qu'on ne peut pas sortir, qui n'ont pas le droit de sortir de leur bureau et qui se retrouvent avec des chemises trempées. Moi, je les ai rencontrées parce que je parle beaucoup avec des femmes dans la rue, et je les ai rencontrées ces femmes qui me disent ça.
Donc nous, on a quand même de la chance que moi, si je dis j'ai chaud, je peux me casser, je peux sortir de là où je suis. Donc toutes ces femmes, il faut leur dire qu'un, il y a des solutions, deux, on les aime et qu'il faut qu'elles s'aiment.
Et puis il y a aujourd'hui aussi des compléments alimentaires. Il y a plein de choses qu'on peut trouver. Même quand on n'a pas beaucoup de sous, il y a des solutions.
S.Q : La sororité, cette entraide entre les femmes, c'est important pour toi.
E.W : Moi, je pense que la vie, ce n'est pas que les femmes, je pense que la vie, c'est comme une guirlande de Noël. Et en fait, quand tu as une petite lumière qui s'éteint, tu as l'autre qui doit venir l'allumer. Je ne conçois la vie que comme ça. Je ne conçois la vie que dans l'échange, que dans le partage. Je n'aime que ça. C'est que ça qui me porte.
S.Q : En conclusion, si tu devais adresser un message clé ou une phrase forte aux femmes qui nous écoutent et qui forcément sont concernées par le sujet de la ménopause, parce qu'on va tout dire il y a un jour, qu'est-ce que tu pourrais leur dire ?
E.W : Que sûrement, vous allez être hulk à un moment et que ce n'est pas grave, que sûrement vous allez pleurer, ce n'est pas grave, que vous allez peut-être vous sentir perdue, que ce n'est pas grave, que ça va passer, que tout ça va passer. Mais que ça va être... Je ne peux pas mentir, je ne peux pas ne pas dire que ça va...Enfin, pour moi, ça a été douloureux. Donc il y a... Mais que la puissance qu'il y a derrière, elle vaut le détour.
Qu'il y a un chemin qui va s'ouvrir et que ce chemin-là va faire que vous allez devenir... Ce n'est pas la meilleure version de vous-même, parce que ça, on s'en fout en fait. C'est juste vous. Moi, j'ai la sensation de devenir ce que je devais être. Mais pas moi en mieux, c'est juste moi qui s'assume. Et je pense que ce qu'il y a de plus merveilleux, c'est de commencer à s'aimer, en fait.
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