Percer un point blanc : bonne ou mauvaise idée ?

Le visage est la zone la plus fréquemment touchée par les points blancs, car elle contient un grand nombre de glandes sébacées. Le front, le nez, le menton (la zone T), ainsi que les joues, sont des zones dans lesquelles les pores peuvent facilement se boucher. Le maquillage, la pollution, le stress, une mauvaise hygiène de peau ou encore des soins inadaptés peuvent favoriser leur apparition. Contrairement aux points noirs, les points blancs (ou comédons fermés) restent sous la peau et forment de petites bosses blanches difficiles à extraire sans soins spécifiques. Ils apparaissent lorsque les pores se bouchent par un excès de sébum et de cellules mortes, mais que l'orifice du pore reste fermé, emprisonnant les impuretés. Deux types de points blancs différents peuvent apparaître sur la peau : les comédons et les grains de milium.

Un bouton blanc correspond généralement à un comédon fermé, soit une accumulation de sébum et de cellules mortes sous la peau. Contrairement aux points noirs, il reste emprisonné sous une fine couche cutanée, ce qui lui donne cette apparence blanchâtre. Sa formation est généralement due à une surproduction de sébum ou à une obstruction des pores par un follicule pileux. Les points blancs peuvent se transformer en boutons, en imperfections ou en acné. Certains points blancs mûrs s’éliminent facilement avec des mains propres et une technique adaptée. Un comédon blanc mûr est souvent en relief et présente une tête blanche bien visible, signe qu’il est prêt à être évacué. D’autres boutons restent sous la peau, ce qui rend leur extraction difficile. Percer un point blanc trop profondément logé dans l’épiderme peut entraîner une inflammation, une irritation, voire une infection, au risque de laisser une cicatrice durable.

Un point blanc sur la peau du visage peut aussi être un grain de milium. Les grains de milium disparaissent spontanément après quelques jours à quelques mois. Ils ne présentent aucun danger, mais peuvent être source de complexes. Les grains de milium ne sont pas des boutons. Ce sont des microkystes de 1 à 2 mm de diamètre qui ressemblent à de petites bosses dures et blanchâtres (parfois jaunâtres). Un grain de milium est constitué d’une accumulation de cellules cutanées mortes et de kératine piégée sous la couche externe de la peau. Il est possible d’avoir plus d'une cinquantaine de grains de milium à la fois, surtout au niveau des joues, des oreilles ou des paupières. La cause principale de leur apparition est l'obturation des follicules pileux. Lorsque ceux-ci sont bouchés, la sueur et le sébum ne peuvent pas s’évacuer correctement par les pores de la peau. Ainsi, une peau irritée ou trop richement nourrie est plus susceptible de présenter du milium. Ce dernier touche essentiellement les zones séborrhéiques du visage : autour des yeux ou de la bouche, au niveau des joues, du nez, du front, etc. Cependant, certaines personnes présentent des grains de milium sur les oreilles, le dos, la poitrine ou les mains. Une routine de soins agressive peut favoriser leur apparition : évitez les crèmes trop riches, les longues expositions au soleil ou les produits abrasifs trop puissants (peelings, gommages, traitements laser, etc). Il ne faut jamais essayer de percer un grain de milium. En effet, c’est presque impossible et vous risquez de créer une infection.

Les points blancs sur la poitrine : Le torse est une zone du corps qui subit le frottement des vêtements, surtout si vous portez des tissus serrés ou qui ne laissent pas circuler l’air. Les frottements et la sueur peuvent irriter la peau et favoriser l’apparition de points blancs. Généralement, les points blancs sur la poitrine sont des comédons.

Les points blancs sur le dos : Beaucoup de personnes présentent des points blancs dans le dos. Ils se développent plus particulièrement chez les personnes qui pratiquent une activité physique et qui ont tendance à beaucoup transpirer. La sueur, le frottement des habits de sport (souvent synthétiques) et l’excès de sébum peuvent créer un milieu propice à la formation de points blancs. En effet, lorsque l’humidité, les toxines et le sébum s’amalgament avec les cellules de peaux mortes, elles peuvent se retrouver piégées dans les pores et créer des comédons.

Percer un bouton blanc peut être très tentant. Pourtant, cela comporte des risques :

Pour ne pas favoriser la propagation des bactéries : donc l’apparition de nouvelles imperfections.

Pour éviter de provoquer une inflammation : accompagnée d'une rougeur persistante.

Pour limiter les risques de cicatrices : parfois durables.

Pour ne pas déséquilibrer la barrière cutanée : ce qui peut entraîner l'apparition de nouveaux boutons.

Ne jamais percer un point blanc avec des mains sales. Éviter les gestes brusques pour limiter l'apparition de cicatrices. Ne pas toucher un bouton enflammé ou douloureux. Privilégier des soins naturels avant toute extraction manuelle.