Quelles sont les causes d'une infection urinaire chez la femme ?

Le système urinaire féminin, composé de l’urètre, de la vessie et des reins, peut être le siège d’inflammations gênantes. Certaines femmes y sont plus sensibles que d’autres. Les troubles urinaires résultent généralement de la prolifération de bactéries, en particulier Escherichia coli, au sein de la vessie. Toutefois, le mode de vie, l’hygiène intime ou même le stress peuvent influencer ces désagréments. La compréhension de chacune des causes des infections urinaires chez la femme permet de mieux appréhender la marche à suivre pour soulager les symptômes. 

Par Stéphanie Le Guillou
Mis à jour le 14/04/2025 Temps de lecture : +4 min.

Qu’est-ce qu’une infection urinaire chez la femme ?

Une infection urinaire survient lorsque des micro-organismes, le plus souvent des bactéries, pénètrent dans l’appareil urinaire et s’y multiplient. Chez la femme, l’urètre est plus court que chez l’homme, ce qui facilite la progression des germes vers la vessie. On peut aussi parler de cystite. Cette affection peut se déclarer à tout âge, bien que certaines périodes comme la grossesse ou la ménopause peuvent accentuer la sensibilité. La cystite non compliquée est caractérisée par une douleur pendant la miction et/ou une envie pressante et fréquente d’aller aux toilettes. Une infection urinaire n'est pas nécessairement grave, mais elle requiert une vigilance afin d’éviter une évolution vers une atteinte rénale (pyélonéphrite). Un suivi médical précoce est recommandé si les symptômes sont intenses, persistants ou accompagnés d’autres manifestations (fièvre élevée, douleurs lombaires).

Quelles sont les causes des infections urinaires chez la femme ?

Les causes des infections urinaires chez la femme sont multiples et souvent entremelées.

Origine bactérienne

Dans la majorité des cas, la bactérie Escherichia coli, naturellement présente dans la flore intestinale, migre de la région anale vers l’urètre. Chez la femme, la proximité anatomique entre l’anus et l’orifice urétral favorise ce passage. Les gestes quotidiens, tels qu’une toilette intime inadaptée ou un essuyage d’arrière en avant après être allée aux toilettes, renforcent ce risque.

Rapport sexuel et microtraumatismes

Les rapports sexuels engendrent parfois des microtraumatismes au niveau de l’urètre. Cette irritation facilite la remontée des bactéries dans le conduit urinaire. Il s’agit d’une des causes des infections urinaires chez la femme fréquemment observée, en particulier si la miction ne survient pas rapidement après l’activité sexuelle.

Déséquilibre de la flore intime

Un déséquilibre au niveau de la flore vaginale peut fragiliser la barrière protectrice naturelle et laisser place à une invasion bactérienne. Les produits d’hygiène trop agressifs, les douches vaginales répétées ou même des sous-vêtements synthétiques peuvent perturber cet équilibre.

Perturbations hormonales

Les modifications hormonales pendant la grossesse ou la ménopause modifient la muqueuse urinaire et vaginale, augmentant les risques d'infection. La production de mucus vaginal ou la tonicité des tissus peuvent être altérées, ce qui constitue une autre cause fréquente des infections urinaires chez la femme.

Stress et baisse des défenses immunitaires

Le stress en lui-même ne génère pas directement une infection urinaire. Toutefois, un état anxieux prolongé peut affaiblir les défenses immunitaires, rendant l’organisme moins apte à contrer les bactéries. Un terrain fragilisé, combiné à d’autres facteurs comme l’hygiène intime ou la déshydratation, peut alors participer à la survenue d’une cystite.

Quels sont les symptômes associés ?

Les manifestations d’une infection urinaire varient d’une femme à l’autre, mais plusieurs signes cliniques se répètent fréquemment :

  • Douleur ou brûlure à la miction : Sensation de gêne qui s’intensifie lorsque la vessie se vide, souvent décrite comme un picotement désagréable.

  • Envies urgentes et fréquentes : Besoin impérieux d’aller aux toilettes même quand la vessie contient peu d’urine.

  • Urines troubles ou odorantes : Modification de la couleur et parfois de l’odeur, suggérant la présence de bactéries et de cellules inflammatoires.

  • Douleurs pelviennes ou abdominales basses : Pression inconfortable dans le bas-ventre pouvant être diffuse ou localisée.

  • Fièvre légère : Parfois absente, parfois modérée, indiquant que l’organisme réagit. Si la température monte très haut, une consultation est à envisager rapidement.

  • Fatigue générale : Certains épisodes d’infection, surtout s’ils se répètent, peuvent épuiser le corps et donner un sentiment de lassitude.

Un avis médical s’avère nécessaire si les douleurs persistent ou s’intensifient.

Quelles sont les recommandations médicales en cas de cystite ?

Plusieurs démarches peuvent être envisagées : 

  1. Diagnostic en pharmacie : Certaines officines proposent une bandelette urinaire de dépistage et, dans des cas précis de positivité, la délivrance d’un antibiotique adapté.

  2. Consultation médicale : Le médecin généraliste ou le gynécologue vérifie la nature de l’infection, son éventuelle complication, réalise éventuellement des analyses d’urines (bandelette urinaire ou examen cytobactériologique des urines) et propose un traitement antibiotique si nécessaire.

  3. Suivi des symptômes : Surveiller l’évolution, noter les changements et consulter à nouveau si la douleur se propage vers le dos ou si la fièvre augmente.

L’automédication, quand elle repose sur des méthodes inadaptées, risque de retarder la prise en charge correcte. Il est conseillé de demeurer vigilant, surtout chez les femmes enceintes, plus exposées aux complications.

Quelles sont les solutions naturelles pour soulager les symptômes ?

Quelque soit la cause de l'infection urinaire de la femme, plusieurs solutions naturelles peuvent apporter un soulagement, en complément de la prise en charge médicale.

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Quels sont les remèdes de grand-mère pour soulager les symptômes ?

Les méthodes traditionnelles, transmises de génération en génération, peuvent parfois soulager ponctuellement. Elles ne remplacent pas le recours à un avis médical, surtout si l’infection perdure ou s’aggrave.

  • Tisanes de bruyère ou de queue de cerise : ces tisanes dites “diurétiques” encouragent l’élimination des urines. Les consommer tièdes dans la journée, en veillant à ne pas dépasser deux ou trois tasses quotidiennes.

  • Cataplasmes de chaleur : appliquer une bouillotte tiède sur le bas-ventre peut apaiser la douleur. Ne pas laisser la chaleur trop longtemps pour éviter les irritations cutanées.

  • Massage doux : avec une huile végétale neutre et masser légèrement le bas-ventre. L’effet relaxant peut aider, même s’il ne s’agit pas d’un traitement curatif.

  • Infusions de thym : Le thym est souvent considéré pour ses vertus purifiantes. Infuser quelques branches dans de l’eau bouillante, laisser tiédir et boire en petites gorgées.

Quelle routine adopter pour prévenir les causes des infections urinaires chez la femme ?

Voici une proposition de routine pouvant permettre de réduire chaque cause d'infection urinaire chez la femme. 

  1. Au réveil : boire un grand verre d’eau pour réhydrater immédiatement l’organisme et stimuler l’évacuation des bactéries potentielles.

  2. Après la toilette matinale : utiliser un soin intime doux, sans parfum agressif. Sécher délicatement la zone intime en tamponnant plutôt qu’en frottant. Porter des sous-vêtements en coton et éviter les vêtements trop serrés.

  3. Dans la matinée : faire une pause hydratation toutes les heures ou toutes les deux heures, afin de renouveler fréquemment les urines.

  4. Après le repas de midi : passer aux toilettes même si l’envie n’est pas urgente. Uriner régulièrement aide à éviter la stagnation de germes dans la vessie.

  5. En milieu d’après-midi : si vous ressentez une tension ou un stress, pratiquer un exercice de respiration ou de relaxation pour aider à moduler votre état intérieur.

  6. Fin de journée : après une activité sexuelle, uriner systématiquement et procéder à une toilette intime douce.

  7. Avant le coucher : boire à nouveau un petit verre d’eau ou une tisane peu sucrée, et prendre quelques minutes pour se détendre (méditation ou lecture).

Recettes associées

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Ingrédients (avec balance)

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Mettez la base consistance et la mousse de sucre dans un bol puis mélangez délicatement à l'aide du mini-fouet ou d'une spatule. Faites légèrement chauffer si nécessaire afin d'obtenir un mélange translucide homogène.

2

Incorporez petit à petit l'hydrolat de sarriette et l'eau minérale en mélangeant bien entre chaque ajout.

3

Ajoutez ensuite le reste des ingrédients en mélangeant bien entre chaque ajout.

4

Transfvasez la préparation dans un flacon à l'aide de l'entonnoir.


Note : le pH de cette préparation est d'environ 5,0-5,5.

Evitez le contour des yeux, en cas de contact rincez.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Gel douche hygiène intime à la fleur d'oranger & tea tree

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Préparation

2

Dans un autre récipient, transférez la phase B (hydrolat de fleur d'oranger + acide citrique) puis mélangez afin de faire fondre l'acide citrique.

3

Ajoutez ensuite la phase B petit à petit dans la phase A en mélangeant délicatement afin d'éviter la formation de bulles.

4

Terminez par l'ajout de la phase C (huile essentielle de tea tree + conservateur cosgard) ingrédient par ingrédient en mélangeant bien entre chaque ajout.

5

Transférez la préparation dans votre flacon à l'aide du petit entonnoir si nécessaire.


Note : le pH de cette préparation est d’environ 5-5,5.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Précautions d’usage

Les solutions évoquées dans cet article n’ont pas vocation à remplacer une prise en charge médicale lorsqu’un diagnostic d’infection urinaire est posé. Chaque produit, même naturel, peut présenter des risques de réactions allergiques ou d’interactions avec d’autres traitements. Seule une consultation auprès d’un professionnel de santé permet de s’assurer d’un suivi adéquat et d’un traitement adapté, surtout en cas de symptômes sévères ou persistants.

Conseil de l’expert

Si vous êtes sujette aux cystites, essayez d'identifier la cause ou les causes d'infection urinaire, qui sont propres à chaque femme.  Cela vous permettra d'agir efficacement sur le ou les facteurs déclenchants. Par ailleurs, un suivi régulier avec un professionnel de santé peut s'avérer nécessaire, en particulier si vous êtes enceinte.

En savoir plus

Le stress peut-il vraiment provoquer une infection urinaire ?

Le stress, à lui seul, n’est pas en soi une cause d'infection urinaire chez les femmes. Toutefois, il perturbe l’équilibre global de l’organisme. Une personne soumise à une anxiété soutenue voit ses défenses naturelles s’affaiblir, ce qui peut laisser le champ libre à des bactéries opportunistes. Par conséquent, un bon équilibre psychologique et un sommeil de qualité participent souvent à la prévention de ces désagréments.

Combien de temps attendre avant de consulter ?

Il n’existe pas de règle universelle. Si la gêne urinaire est légère et passagère, certaines personnes observent une amélioration spontanée après une bonne hydratation et des mesures d’hygiène adaptées. En revanche, si la douleur demeure, si des signes comme la fièvre ou des douleurs lombaires apparaissent, mieux vaut consulter rapidement.

Est-il nécessaire de boire exclusivement de l’eau ?

L’eau plate reste la boisson la plus recommandée pour maintenir un bon niveau d’hydratation. Cependant, des tisanes légères (bruyère, queue de cerise) peuvent être un complément agréable, à raison de deux ou trois tasses par jour. Les boissons très sucrées ou stimulantes (sodas, café) sont parfois déconseillées, car elles peuvent irriter la vessie et encourager la déshydratation si consommées en excès.

Cystite et grossesse : pourquoi sont-elles plus fréquentes chez la femme enceinte ? Les symptômes sont-ils identiques ?

La cystite est plus fréquente durant la grossesse à cause des modifications hormonales et de la compression vésicale par l’utérus. Les symptômes restent comparables, et un suivi médical reste essentiel.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

ameli.fr. Cystite (infection urinaire) : symptômes et causes. Février 2025.

2

ameli.fr. Cystite : que faire et quand consulter ? Février 2025.