Queues de Cerise (Prunus avium) : définition, propriétés et bienfaits

Les queues de Cerise désignent le pédoncule, ou tige, du fruit du merisier (Prunus avium, littéralement "Prunier des oiseaux"), aussi appelé cerisier des oiseaux, cerisier des bois ou cerisier sauvage. Le merisier appartient à la famille des rosacées et se trouve principalement en Europe centrale et en Asie occidentale. Cet arbre est à l’origine de nombreuses variétés modernes de cerisiers. Le merisier peut atteindre 25 mètres de hauteur, avec une envergure de 5 à 12 mètres, et vivre jusqu’à 100 ans. Sa croissance est rapide durant les quarante premières années, puis ralentit. L’écorce, lisse et gris-argenté chez les jeunes arbres, devient rougeâtre, se fissure et s’exfolie en vieillissant. Ses feuilles caduques, alternes et obovales-elliptiques, se terminent en une pointe fine et mesurent entre 6 et 15 centimètres. Les pétioles présentent deux petites glandes rouges qui attirent les insectes en leur fournissant du nectar, une caractéristique permettant de différencier le merisier des autres cerisiers sauvages. La floraison a lieu en mai et juin, avec des fleurs blanches réunies en ombelles, composées de 5 pétales, comme c’est le cas pour toutes les Rosacées. Son fruit, la merise, est une drupe (fruit charnu à noyau) rouge à noire mesurant jusqu'à 3 centimètres, au goût acidulé. La récolte se fait entre juin et juillet selon les régions, et précède celle des cerises cultivées. Il est important de ne pas consommer les noyaux, car ils contiennent des composés qui se transforment en amygdaline et en acide cyanhydrique (essence d'amande amère) au contact de l’eau, potentiellement toxiques. Le merisier se trouve en lisière de forêts, dans les haies et les futaies, préférant les sols fertiles et plutôt frais, entre 0 et 1700 mètres d'altitude. Des noyaux de merisier datant du Néolithique ont été retrouvés en Autriche, et en Italie, les tiges étaient déjà utilisées dans l'Antiquité pour leurs propriétés diurétiques.

Leur richesse en sel de potassium confèrent aux queues de Cerise une activité diurétique et alcalinisante, ce qui permet de lutter contre la rétention d'eau et contre les germes responsables des infections urinaires. Cette action favorise également l’élimination des toxines et des déchets présents dans l’organisme. Cet effet est renforcé par les flavonoïdes, les acides-phénols et les acides-alcools qu'elles contiennent.

Grâce à leur richesse en polyphénols, dont l’acide ellagique, un tanin et des flavonones anti-inflammatoires, les queues de Cerise présentent un pouvoir antioxydant naturel intéressant qui se double de propriétés anti-inflammatoires. Leur activité antioxydante contribue à prévenir les dommages causés par les radicaux libres.

Les queues de Cerise se consomment principalement en décoction pour extraire un maximum de leurs composés actifs. Lorsqu'elles sont séchées, un temps de trempage préalable est recommandé. Laisser macérer 30g à 50g de queues de Cerise dans 1 litre d'eau pendant une nuit. Faire ensuite une décoction en portant à ébullition pendant 10 minutes, puis laisser infuser pendant 20 minutes. 

Dosage : boire une tasse après chaque repas, soit 2 à 3 fois par jour, notamment lors d'une cure détox, pour soulager les crises de goutte ou en prévention des troubles urinaires.

Les queues de Cerise sont également disponibles sous forme de poudre encapsulée. La dose recommandée est généralement de 2 g par prise. Elles peuvent être associées à d'autres plantes pour renforcer leurs effets bénéfiques.

Diurétiques : Hibiscus, Piloselle, Reine des prés

Détoxifiantes : Pissenlit, Artichaut

Drainantes : Bouleau

La queue de Cerise est contre-indiquée en cas d’insuffisance rénale, cardiaque œdémateuse, chez les femmes enceintes ou allaitantes, et les enfants. Un avis médical est nécessaire avant une cure en présence de troubles rénaux, cardiaques, de diabète, d’hypotension, ou en cas de prise de diurétiques.