Il existe quelques 900 espèces de Sauge à travers le monde. Toutes les Sauges appartiennent au genre Salvia qui fait partie de la grande famille des Lamiacées. Nous nous penchons aujourd'hui sur une Sauge en particulier : la Sauge officinale, Salvia officinalis. Elle tire son nom du latin Salvare qui signifie soigner, sauver et officinalis qui signifie de l'officine, de la pharmacie donc. Il est important de notre que l'espèce officinalis est originaire du Bassin méditerranéen et reste rare à l'état sauvage.
Botaniquement, la Sauge officinale se distingue de sa cousine la Sauge sclarée. La Sauge officinale est un sous-arbrisseau avec un port bas, très ramifié. Ses tiges inférieures sont ligneuses, elles s'incurvent et peuvent atteindre 80 cm de hauteur. Ses feuilles oblongues sont de couleur vert-olive, tirant sur le gris-blanc. Elles sont persistantes et veloutées au toucher. Les fleurs, généralement bleues pâles tirant sur le violet-rose, apparaissent de mai à août. Elles sont de forme bi-labiée, la lèvre supérieure bilobée en « faucille », l’inférieure trilobée. Elle n'a que 2 étamines, logées sous la lèvre supérieure. Comme toutes les Sauges, c'est une plante mellifère c'est-à-dire qu'elle produit du nectar ou du pollen en quantité suffisante pour attirer et nourrir les insectes pollinisateurs, tels que les abeilles.
La Sauge officinale pousse de préférence sur des terrains secs et ensoleillés et elle est sensible au gel. On utilise traditionnellement les feuilles et sommités fleuries pour ses nombreuses propriétés thérapeutiques connues depuis la nuit des temps.