Troubles urinaires et de la miction : Causes et symptômes ?

La miction urinaire désigne l’action d’évacuer l’urine hors de la vessie. Certains individus ressentent parfois des difficultés, que l’on regroupe sous le terme de troubles urinaires. Ces dysfonctionnements peuvent se manifester de diverses manières et affecter grandement le bien-être. La fréquence à laquelle on urine et le volume d’urine émis varient d’une personne à l’autre, mais au-delà d’une certaine limite, des désagréments peuvent apparaître. Plusieurs facteurs, qu’ils soient médicaux ou liés au mode de vie, interviennent dans l’apparition de ces problèmes. Les conseils et solutions préventives contribuent souvent à améliorer la qualité de vie tout en permettant de retrouver un confort urinaire satisfaisant.

Par Stéphanie Le Guillou
Mis à jour le 16/04/2025 Temps de lecture : +4 min.

Définitions : Qu’est-ce que la miction ? Quels sont les troubles urinaires les plus fréquents ?

La miction correspond à l’évacuation de l’urine stockée dans la vessie. Sur le plan physiologique, la miction débute lorsqu’un signal nerveux indique au cerveau que la vessie est pleine, ce qui déclenche une contraction coordonnée du muscle vésical, suivie d’une ouverture du sphincter urétral. 

On regroupe sous l’expression « troubles urinaires » plusieurs altérations du fonctionnement de la miction. Plusieurs types sont couramment rencontrés :

  • Incontinence urinaire : perte involontaire d’urine, liée parfois à un effort (toux, éternuement, saut) ou à un besoin urgent d’uriner.

  • Dysurie : difficulté à uriner, avec un jet urinaire faible ou interrompu.

  • Pollakiurie : besoin d’uriner fréquemment, parfois de faibles quantités.

  • Nycturie : besoin de se lever la nuit pour uriner, ce qui perturbe le sommeil.

  • Hyperactivité vésicale : survenue d’envies pressantes et subites d’uriner, sans que la vessie soit forcément pleine.

Ces perturbations peuvent survenir à tout âge. Elles résultent parfois de pathologies, d’infections, de facteurs hormonaux ou de simples changements de mode de vie (consommation excessive d’excitants, hydratation inadaptée, etc.). Mieux cerner les causes permet d’envisager des solutions spécifiques.

Quelles sont les causes des troubles urinaires ?

Divers éléments peuvent expliquer l’apparition de troubles lors de la miction urinaire. Ils peuvent être d’ordre anatomique, infectieux ou encore fonctionnel. 

Les infections urinaires (plus fréquentes chez les femmes)

Une infection urinaire, notamment la cystite (inflammation de la vessie), se manifeste souvent par des brûlures, des envies fréquentes d’uriner et des douleurs au bas-ventre. Ces infections sont généralement dues à la prolifération de bactéries qui pénètrent dans l’urètre et s’installent au niveau de la vessie, créant un état inflammatoire.

Les troubles de la prostate (chez l’homme)

Avec l’âge, la prostate peut augmenter de volume. Ce phénomène, appelé hypertrophie bénigne de la prostate, peut entraîner des perturbations de la miction urinaire, comme un jet faible, des difficultés à amorcer la miction ou un besoin fréquent d’uriner.

Les déséquilibres hormonaux

Chez la femme, la diminution des œstrogènes (hormones sexuelles féminines) après la ménopause peut conduire à une fragilisation du tissu urétral et vésical. Cela se traduit parfois par de l’incontinence ou de la sécheresse locale favorisant les irritations.

Les anomalies neurologiques

Toute atteinte du système nerveux (lésions médullaires, sclérose en plaques, neuropathies) peut perturber les signaux qui régulent la miction urinaire. Lorsque les messages nerveux sont altérés, la coordination entre le sphincter et la contraction vésicale devient imparfaite.

Les facteurs mécaniques et comportementaux

Boire beaucoup de liquides avant de se coucher, consommer des boissons excitantes (café, thé, boissons gazeuses) ou faire un usage excessif d’alcool peut irriter la vessie. Par ailleurs, certaines habitudes comme se retenir longtemps peuvent aussi créer des déséquilibres.

Ces différents points se recoupent : ils montrent que la miction urinaire est un processus finement régulé, influencé par l’état de la vessie, des sphincters, des nerfs et des hormones. Lorsque l’un de ces éléments est altéré, des troubles urinaires se développent, avec une intensité variable selon chaque individu.

Quels sont les symptômes associés aux troubles urinaires ?

Voici une liste non exhaustive de manifestations qui peuvent accompagner un trouble lors de la miction urinaire :

  • Difficulté à amorcer le jet urinaire : certaines personnes ressentent une latence avant que l’urine ne s’écoule.

  • Brûlures ou picotements : sensations désagréables qui peuvent indiquer une inflammation ou une infection, surtout chez la femme.

  • Faible volume d’urine émis à chaque passage : le volume peut se réduire, même si l’envie se fait pressante.

  • Besoin d’uriner de manière urgente : on parle d’impériosité urinaire lorsque la personne doit se rendre immédiatement aux toilettes sous peine de fuites.

  • Douleurs dans le bas-ventre : elles proviennent souvent d’une irritation vésicale ou d’une sensibilité accrue de la zone pelvienne.

  • Gouttes retardataires : après la fin de la miction, il persiste parfois quelques petites fuites involontaires.

  • Levers nocturnes répétés (nycturie) : se lever plusieurs fois par nuit épuise et perturbe grandement la qualité du sommeil.

  • Inconfort permanent dans le bas du dos ou le pelvis : certaines pathologies peuvent irradier vers les reins ou la région lombaire.

Ces symptômes doivent être évalués par un professionnel de santé si leur fréquence ou leur intensité augmente. L’examen clinique et parfois des examens complémentaires (analyse d’urine, échographie, cystoscopie) permettent une prise en charge adaptée.

Quelles sont les recommandations médicales en cas de troubles urinaires ?

Les recommandations médicales s’adaptent au profil du patient et à la nature des difficultés. Plusieurs approches existent :

  • Recherche de cause sous-jacente : un examen clinique, associé à des analyses ou des questionnaires, aide à isoler une éventuelle infection ou un problème hormonal.

  • Traitements médicamenteux : selon la cause, le praticien peut proposer des antibiotiques en cas d’infection, des relaxants vésicaux pour l’hyperactivité de la vessie ou encore des alpha-bloquants pour soulager un trouble prostatique.

  • Rééducation périnéale : cette méthode consiste à renforcer les muscles du plancher pelvien afin de diminuer les fuites urinaires et de mieux contrôler la miction urinaire.

  • Adaptations comportementales : limiter la consommation de substances irritantes (café, alcool, soda), fractionner l’apport hydrique et programmer des passages réguliers aux toilettes.

  • Surveillance médicale : des consultations régulières permettent d’ajuster le traitement et de prévenir l’aggravation d’éventuelles complications.

Quelles sont les solutions naturelles pour favoriser une miction urinaire ?

Plusieurs alternatives naturelles peuvent soutenir le confort urinaire, selon les caractéristiques personnelles de chaque personne.

Tisane Chanvre zen BIO

Quels sont les remèdes de grand-mère pour soulager les problèmes urinaires ?

Au-delà des gammes naturelles, la tradition populaire propose plusieurs astuces à mettre en place à domicile. Voici une liste de méthodes pouvant être bénéfiques pour apaiser un inconfort associé à la miction urinaire :

  • Consommation de tisanes : la tisane de bruyère, de thym ou de queues de cerise est parfois appréciée pour son effet drainant.

  • Massages doux du bas-ventre : un auto massage circulaire peut détendre la zone pelvienne et procurer une sensation de soulagement temporaire.

  • Application de chaleur locale : une bouillotte placée sur le bas-ventre peut apaiser les spasmes et favoriser une détente musculaire.

  • Méditation ou relaxation : le stress peut aggraver les troubles urinaires en augmentant la tension sur la sphère vésicale. Pratiquer quelques exercices de respiration aide parfois à calmer ces tensions.

Ces approches sont complémentaires et ne remplacent pas un traitement médical. Elles peuvent néanmoins apporter un certain confort et contribuer à une meilleure sérénité.

Comment prévenir les troubles urinaires ? Quelle routine adopter ?

Pour maintenir une miction urinaire confortable ou soulager des désagréments existants, diverses mesures préventives peuvent s’avérer utiles. Voici une proposition de routine : 

  1. Début de matinée : boire un grand verre d’eau à jeun afin de favoriser la diurèse (production d’urine) et aider à évacuer les bactéries potentiellement présentes dans la vessie.

  2. Milieu de matinée : planifier une pause-toilettes avant que l’envie ne devienne trop pressante, afin d’éviter de trop distendre la vessie.

  3. Déjeuner : consommer un repas équilibré, riche en légumes et en fibres pour soutenir le transit. Réduire les boissons à forte teneur en caféine, qui peuvent irriter la vessie.

  4. En fin de journée : diminuer progressivement la consommation de liquides à partir de 18h pour limiter la nycturie, mais sans jamais se déshydrater.

  5. Soirée : avant de se coucher, uriner pour vider la vessie au maximum. Un massage abdominal léger peut aider à se détendre et contribuer à une meilleure qualité de sommeil.

  6. Week-end : prendre le temps de pratiquer un exercice physique comme la marche, le yoga ou la gymnastique périnéale, qui favorise une bonne tonicité du plancher pelvien.

Recettes associées

Gel lavant "toilette intime"

Ingrédients (avec balance)

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Mettez la base consistance et la mousse de sucre dans un bol puis mélangez délicatement à l'aide du mini-fouet ou d'une spatule. Faites légèrement chauffer si nécessaire afin d'obtenir un mélange translucide homogène.

2

Incorporez petit à petit l'hydrolat de sarriette et l'eau minérale en mélangeant bien entre chaque ajout.

3

Ajoutez ensuite le reste des ingrédients en mélangeant bien entre chaque ajout.

4

Transfvasez la préparation dans un flacon à l'aide de l'entonnoir.


Note : le pH de cette préparation est d'environ 5,0-5,5.

Evitez le contour des yeux, en cas de contact rincez.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Gel douche hygiène intime à la fleur d'oranger & tea tree

Ingrédients (sans balance)

Préparation

1

Préparation

2

Dans un autre récipient, transférez la phase B (hydrolat de fleur d'oranger + acide citrique) puis mélangez afin de faire fondre l'acide citrique.

3

Ajoutez ensuite la phase B petit à petit dans la phase A en mélangeant délicatement afin d'éviter la formation de bulles.

4

Terminez par l'ajout de la phase C (huile essentielle de tea tree + conservateur cosgard) ingrédient par ingrédient en mélangeant bien entre chaque ajout.

5

Transférez la préparation dans votre flacon à l'aide du petit entonnoir si nécessaire.


Note : le pH de cette préparation est d’environ 5-5,5.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Précautions d’usage

Les produits mentionnés ne remplacent pas un avis médical. Toute utilisation prolongée doit faire l’objet d’une discussion avec un professionnel de santé, surtout si vous souffrez d’un problème urinaire chronique. En cas de doute ou de symptômes persistants, seul un examen approfondi permettra de préciser le diagnostic et d’adapter la prise en charge.

Conseil de l’expert

Les troubles de la miction urinaire peuvent sembler gênants, mais diverses approches naturelles et médicales permettent de préserver un bon équilibre. Il ne s'agit pas d'une fatalité liée à l'âge comme certains peuvent le penser. Des solutions existent ; parlez-en avec votre médecin.  

En savoir plus

Faut-il boire beaucoup d’eau pour limiter les troubles de la miction urinaire ?

Boire suffisamment d’eau favorise l’évacuation des bactéries et prévient la concentration de l’urine, associée à davantage d’irritations. Néanmoins, il convient d’éviter de boire en excès, surtout en soirée, afin de ne pas augmenter le risque de levers nocturnes. Chaque organisme possède des besoins spécifiques, donc il reste nécessaire d’ajuster sa consommation selon son ressenti, son activité physique, son alimentation, la température.

Peut-on faire du sport avec des troubles de la miction urinaire ?

La pratique sportive demeure possible, voire bénéfique, à condition de choisir des exercices adaptés. Les sports à faible impact (marche, natation, vélo) sont souvent recommandés afin de ne pas trop solliciter la vessie ni intensifier les fuites. Des exercices de renforcement du périnée peuvent être réalisés pour soutenir la fonction urinaire et limiter les risques d’incontinence.

Un test urinaire est-il systématiquement nécessaire ?

Les médecins peuvent demander une analyse d’urine pour éliminer la piste d’une infection ou évaluer l’état de la fonction rénale. Ce test n’est pas automatique mais reste fréquent lorsqu’un trouble de la miction urinaire persiste ou s’aggrave. En présence de brûlures intenses, de sang dans les urines ou de symptômes récidivants, il est recommandé de consulter rapidement afin d’identifier l’origine précise du problème.

Quel est le volume normal d'une miction d'urine ?

Chez l’adulte, la quantité normale libérée lors d’une miction urinaire oscille souvent entre 200 et 500 millilitres, mais cette valeur peut fluctuer selon l’hydratation, la taille de la vessie et d’autres facteurs individuels.

Quelle est la fréquence normale pour uriner ?

La miction, c’est-à-dire l’évacuation de l’urine, se produit en moyenne entre 4 et 8 fois par jour chez un adulte. Ce rythme varie selon l’hydratation, la température ambiante et le degré d’activité physique.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie

1

Vidal. Troubles urinaires du bas appareil.