Herpes circiné : Causes et symptômes ?

L’herpès circiné est une affection cutanée souvent méconnue du grand public, malgré sa fréquence. Derrière ce nom, parfois trompeur, ne se cache ni un virus ni une infection grave. Il s’agit en réalité d’une mycose superficielle de la peau, provoquée par des champignons dermatophytes. Cette atteinte cutanée prend typiquement la forme de plaques circulaires rouges, souvent squameuses et prurigineuses. L’aspect caractéristique de ces lésions évoque une « roue », ce qui lui vaut le surnom de roue de Sainte-Catherine. Si elle n’est pas dangereuse, cette infection reste contagieuse et peut s’étendre rapidement sans prise en charge adaptée.

Par Stéphanie Le Guillou

Mis à jour le 22/04/2025 Temps de lecture : +4 min.

Sommaire

Qu’est-ce que l’herpès circiné ou roue de Sainte-Catherine ? Quelles sont les causes de ces taches rouges circulaires sur la peau ? Quels sont les symptômes associés à cette mycose de la peau ? Quelles sont les recommandations médicales pour vaincre ce champignon sur la peau ? Quelles sont les solutions naturelles pour soulager les symptômes ? Quelle routine adopter pour prévenir cette mycose cutanée ? Recettes associées Précautions d’usage Conseil de l’expert En savoir plus Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Qu’est-ce que l’herpès circiné ou roue de Sainte-Catherine ?

Sous le nom d’herpès circiné se cache une dermatophytose localisée sur la peau glabre, c’est-à-dire les zones non poilues du corps. Le terme est trompeur : il n’a aucun lien avec les virus de la famille Herpesviridae. Il s’agit d’une infection fongique, causée par des champignons filamenteux appelés dermatophytes. Ces micro-organismes se nourrissent de kératine, une protéine abondante dans les couches superficielles de la peau. Cliniquement, cette affection se manifeste par une ou plusieurs plaques arrondies, bien délimitées, érythémato-squameuses (rouges avec des squames), dont la bordure externe est plus active et en relief. Le centre, plus clair, donne à la lésion un aspect en anneau, typique de cette mycose. Ce motif a inspiré la comparaison avec la roue de Sainte-Catherine, une figure religieuse martyrisée sur une roue. L’herpès circiné est une pathologie contagieuse, transmissible par contact direct avec une peau infectée, ou indirectement via des surfaces ou des objets contaminés.

Quelles sont les causes de ces taches rouges circulaires sur la peau ?

L’origine de l’herpès circiné repose sur une infection par des dermatophytes, principalement des espèces des genres Trichophyton, Microsporum et Epidermophyton. Ces champignons se développent dans les couches superficielles de l’épiderme, sans envahir les tissus vivants. Plusieurs sources de contamination sont identifiées.

Contamination anthropophile

Elle résulte d’un contact entre humains, directement ou via des objets partagés. Les espèces les plus fréquemment impliquées sont Trichophyton rubrum et Trichophyton interdigitale. Les lieux publics humides (piscines, vestiaires, douches collectives) favorisent la transmission.

Contamination zoophile

Le contact avec des animaux domestiques infectés (chats, chiens, lapins) est une voie fréquente, surtout chez les enfants. Microsporum canis, champignon zoophile, est souvent en cause. Les lésions peuvent alors être plus inflammatoires.

Contamination géophile

Plus rare, elle implique une exposition à des sols contaminés par des spores fongiques, notamment en marchant pieds nus dans des environnements humides ou souillés.

Quels sont les symptômes associés à cette mycose de la peau ?

L’herpès circiné se manifeste par une série de signes cutanés facilement reconnaissables, bien qu’ils puissent prêter à confusion avec d’autres affections dermatologiques.

Plaques circulaires rouges : les lésions ont une forme annulaire, bordées par un rebord inflammatoire surélevé, parfois vésiculeux.
Desquamation centrale : le centre de la plaque est souvent plus clair, sec, et présente une desquamation fine.
Extension progressive : la lésion s’agrandit vers la périphérie, parfois jusqu’à plusieurs centimètres de diamètre.
Démangeaisons modérées à intenses : le prurit est fréquent, surtout en phase active.
Multiplication des lésions : en cas de contamination secondaire ou d’auto-inoculation, plusieurs plaques peuvent apparaître.
Localisation variable : tronc, bras, jambes, cou sont les zones les plus souvent atteintes.

Quelles sont les recommandations médicales pour vaincre ce champignon sur la peau ?

Cette affection mérite une visite chez le médecin pour un diagnostic précis et une prescription adaptée. La prise en charge repose sur une stratégie antifongique adaptée à la sévérité et à l’étendue des lésions.

Traitement topique : en première intention, application biquotidienne de crèmes antifongiques pendant 2 à 4 semaines.
Traitement systémique : en cas d’échec du traitement local ou de lésions multiples, un antifongique oral peut être prescrit.
Associations déconseillées : les corticoïdes seuls sont à proscrire, car ils masquent les symptômes sans traiter l’infection, et favorisent les formes dites "tinea incognito".
Mesures d’hygiène : lavage quotidien à l’eau et au savon doux, changement fréquent de vêtements, lavage des draps et serviettes à 60 °C, éviter les contacts physiques prolongés

Quelles sont les solutions naturelles pour soulager les symptômes ?

Certains produits naturels peuvent apporter un apaisement, en complément de la prise en charge médicale.

Savon végétal Extra-doux

Labellisé BIO, ce savon d’une grande douceur associe des huiles essentielles de mandarine, d’orange et de petitgrain à une huile végétale d’abricot reconnue pour ses propriétés émollientes. Il respecte le film hydrolipidique de la peau – cette fine barrière naturelle qui la protège – et contribue à maintenir une sensation de fraîcheur et de souplesse. Son parfum fruité, aux accents solaires et citrés, enveloppe délicatement l’épiderme d’une fragrance légère et agréable.

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Base lavante neutre sans palme

Formulée à partir d’ingrédients 100 % d’origine naturelle et certifiée BIO, cette base lavante associe les bienfaits de l’hydrolat de verveine BIO, de l’aloe vera BIO et de la glycérine végétale BIO, connus pour leurs vertus apaisantes, adoucissantes et rafraîchissantes. Exempte de sulfates et de dérivés de palme, elle nettoie la peau et les cheveux tout en respectant leur équilibre naturel.

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Quelle routine adopter pour prévenir cette mycose cutanée ?

La prévention des récidives d’herpès circiné, ou plus largement des dermatophytoses cutanées, repose sur une hygiène rigoureuse, l’assainissement de l’environnement personnel et quelques ajustements simples du quotidien. Cette routine, à mettre en place de façon systématique en période à risque (climat chaud et humide, sport intensif, promiscuité), vise à empêcher la prolifération des champignons sur la peau et dans son environnement immédiat.

Nettoyer la peau matin et soir avec un savon dermatologique sans parfum, de préférence surgras, afin de respecter le film hydrolipidique tout en éliminant les résidus de transpiration et les potentielles spores fongiques.
Bien sécher toutes les zones, sans frotter, en particulier les plis cutanés (aine, sous les seins, aisselles, arrière des genoux). L’humidité résiduelle est un facteur majeur de macération et de prolifération fongique.
Porter des vêtements amples, en fibres naturelles (comme le coton ou le lin), pour limiter la sudation excessive. Éviter les matières synthétiques, surtout au contact direct de la peau.
Changer quotidiennement de sous-vêtements et de vêtements de sport, même en l’absence de transpiration visible. Après une activité physique, il est recommandé de se doucher rapidement et de revêtir des habits propres.
Désinfecter régulièrement les objets et textiles en contact avec la peau : serviettes, draps, taies d’oreiller, vêtements de nuit, mais aussi chaussures, tapis de sport et équipements collectifs. Un lavage à 60 °C est recommandé dès que possible. À défaut, l’utilisation d’un spray antifongique spécifique ou d’un désinfectant textile adapté est une alternative valable.
Aérer les chaussures et alterner les paires d’un jour à l’autre pour permettre un séchage complet. Glisser, une à deux fois par semaine, un sachet de bicarbonate ou un absorbeur d’humidité dans les chaussures peut aider à assainir l’intérieur.
Éviter le partage de linge de maison, de gants de toilette ou d’accessoires de sport. Chaque membre du foyer, en particulier s’il présente une lésion cutanée suspecte, doit disposer de ses propres affaires.
Contrôler les sources animales potentielles (chat, chien, rongeur), surtout en présence d’un enfant atteint. Un examen vétérinaire est recommandé si un animal présente des zones dépilées ou squameuses.
Surveiller l’apparition de nouvelles lésions : en cas de plaque rouge circulaire, ne pas appliquer de corticoïde sans diagnostic, et consulter rapidement pour éviter une propagation ou une forme atypique.

Recettes associées

Ingrédients (avec balance)

Phase A

Tensioactif Base douceur

250 g

Tensioactif Douceur de coco

25 g

Phase B

Eau minérale

220 g

Phase C

Conservateur Naticide

3 g

Acide lactique

3.3 g

Préparation

Mélangez la phase A (tensioactifs Base Douceur + Douceur de coco) dans un bol.

Incorporez la phase B (eau minérale) petit à petit dans la phase A en mélangeant délicatement afin d'éviter la formation de bulles.

Ajoutez la phase C (conservateur Naticide + acide lactique) en mélangeant entre chaque ajout.

Transvasez la préparation dans un flacon à l'aide d'un petit entonnoir si nécessaire.

Nota : le pH de cette préparation est d'environ 5,0-6,0.

Eviter le contact avec les yeux; en cas de contact, rincer.

Stockez votre flacon à l'abri de la lumière et de la chaleur.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 3 mois.

Ingrédients (avec balance)

Phase A

Pâte à mousse

10 g

Tensioactif SCI

1.8 g

Eau minérale

6 g

Glycérine végétale BIO sans palme - Emollient

6.3 g

Phase B

Poudre d'Amidon de Maïs BIO

30 g

Huile essentielle Géranium Egypte BIO

0.1 g soit 4 gouttes

Préparation

Portez un bain marie à ébullition.

Faites chauffer la pâte à mousse, le SCI, la glycérine et l'eau minérale dans un bol pendant 3 minutes.

Hors du feu, incorporez l'amidon de maïs et l'huile essentielle de géranium.

Malaxez longuement du bout des doigts afin de former une pâte malléable (comme de la pâte à modeler).

Modelez la pâte en forme de galet ou mettez la pâte dans un moule en silicone.

Placez au congélateur pendant 30-40 minutes.

Laissez sécher 1 semaine avant utilisation.

Evitez le contact avec les yeux ; En cas de contact, rincez à l’eau claire.

Stockez votre pain lavant à l'abri de la chaleur et de la lumière.

* Conservation : bien conservé et fabriqué dans des conditions d'hygiène optimales, votre produit pourra se conserver au moins 6 mois.

Précautions d’usage

Les produits naturels, même bien tolérés, ne remplacent pas un traitement antifongique prescrit. En cas de doute sur l’origine d’une lésion cutanée, un avis médical est indispensable.

Conseil de l’expert

L’herpès circiné est une mycose de la peau glabre bénigne mais contagieuse. Grâce à une prise en charge antifongique bien conduite, l’évolution est généralement favorable. Pour éviter les récidives, il est indispensable d’identifier la source de contamination et de maintenir une hygiène rigoureuse.

En savoir plus

Non, cette mycose est bénigne dans la grande majorité des cas. Elle peut toutefois s’étendre, devenir chronique, ou se surinfecter si elle n’est pas traitée correctement. Certaines formes inflammatoires nécessitent un traitement oral antifongique.

Les deux affections peuvent être rouges et prurigineuses, mais l’herpès circiné forme des plaques bien limitées, en anneau, avec un centre plus clair. L’eczéma, lui, est souvent diffus, irrégulier, sans bordure nette. Un examen clinique ou un prélèvement peut confirmer le diagnostic.

Non. Pendant toute la durée des symptômes, les lieux publics humides sont à éviter pour limiter la propagation du champignon. Reprendre la natation n’est possible qu’après guérison complète.

Zoom sur notre rédactrice pharmacienne et docteure en biologie moléculaire, Stéphanie LE GUILLOU

Stéphanie est pharmacienne (depuis 2010) et docteure en biologie moléculaire (depuis 2012). Passionnée de rédaction, elle écrit des contenus médicaux depuis près de 15 ans. Son objectif est de rendre accessible et compréhensible les informations, sans jamais perdre en justesse scientifique.

Bibliographie