Nos ancêtres utilisaient les aromates dans la cuisine, d’une manière empirique, mais juste. De cette façon, ils maintenaient à un niveau physiologique l’ensemble des fonctions digestives, c’est-à-dire la sécrétion des sucs enzymatiques ainsi que le travail hépatique, pancréatique et intestinal. Un inconfort digestif vient le plus souvent d’un excès de lipides, de glucides et d’alcool à métaboliser, suite à un abus alimentaire. Le foie et le pancréas sont les deux organes majeurs de la digestion, avec l’estomac bien sûr. La bile et le suc pancréatique assurent, entre autres, le métabolisme des graisses, mais aussi la neutralisation de l’acidité provenant de l’estomac. Cette neutralisation est essentielle car les enzymes digestives ne sont actives qu’en milieu alcalin. Après le séjour stomacal dans le bain d’acide chlorhydrique, le bol alimentaire déjà bien digéré passe dans le duodénum. Celui-ci reçoit, au même moment, la bile contenue dans la vésicule biliaire et le suc pancréatique.
Ainsi, les problèmes d’hyperacidité (remontées acides, brûlures d’estomac, aphtes, voire aussi apnées du sommeil) peuvent être le signal d’appel d’un début de faiblesse hépatique ou pancréatique, d’où la nécessité de réagir. Aujourd’hui, les connaissances en matière d’aromathérapie scientifique nous permettent de disposer d’un large panel d’huiles essentielles ciblées en fonction de leurs propriétés pharmacologiques : cholagogue et cholérétique (qui stimulent la synthèse et l’excrétion de la bile), carminative (qui absorbe les gaz), stomachiques (qui améliore la fonction digestive dans son ensemble). Dame Nature est toujours empreinte d’une l’intelligence supérieure, les propriétés des huiles essentielles nous le rappellent constamment. Les huiles essentielles à visée digestive sont en général des huiles essentielles qui possèdent des propriétés stimulantes sur l’ensemble du tractus digestif et l’ensemble des sucs digestifs.
De fait, foie, pancréas, estomac mais aussi le météorisme (les mouvements des intestins permettant l’avancée du bol alimentaire) seront soutenus, voire rééquilibrés dans leur fonction. Lorsque le temps de la digestion est synonyme de coups de fatigue post prandiale, de lourdeurs ou de ballonnements, ou encore de bouche pâteuse, il est utile de prendre quelques huiles essentielles par voie sublinguale, c’est-à-dire 1 à 2 gouttes dans un peu d’huile de lin ou de colza, à garder quelques instants en bouche et à avaler, 10 minutes avant les repas. Les bienfaits se font ressentir en une à deux prises, le ventre se dégonfle, l’haleine s’allège, et le tonus revient.